Le Point

Benoît Ribadeau-Dumas, le « diable » de Matignon

Clé. Le directeur de cabinet du Premier ministre a pris une place décisive au sommet de l’État. Enquête sur le techno le plus puissant de France.

- PAR JÉRÔME CORDELIER ET NATHALIE SCHUCK

«Cela ne se fait pas. » Il a lâché la phrase la mâchoire serrée. « Avoir des désaccords avec le directeur de cabinet du Premier ministre, c’est normal, c’est la vie ! Mais je n’accepte pas que l’on critique publiqueme­nt les collaborat­eurs. Leurs décisions, ce sont les miennes, par définition. Cela ne se fait pas, c’est une faute de grammaire ! » Faut-il que l’heure soit grave et les snipers déchaînés pour que le chef du gouverneme­nt prenne sur son temps ultracompt­é, en plein déconfinem­ent et à l’aube d’un remaniemen­t, afin de répondre, non sans véhémence, aux attaques qui criblent son bras droit, et ami, Benoît Ribadeau-Dumas. On ne le connaît que de nom, tant Matignon le cache,

terré dans un grand bureau ■ sombre du premier étage, dont il ne sort guère que la nuit. « BRD », trois initiales dont toute la cathédrale de l’État, dont il est la clé de voûte, bruisse avec un mélange de componctio­n et d’effroi. Un Janus bifrons, au coeur du pouvoir. Côté pile, Ribadeau, comme tous l’appellent, c’est celui qui arbitre et démine dix dossiers épineux par jour, quatre-vingt-cinq heures par semaines (il a compté). « Le meilleur directeur de cabinet de Matignon depuis très longtemps, une encyclopéd­ie vivante de l’État français, salue Sylvain Fort, ancienne plume et stratège d’Emmanuel Macron. Il me fait penser à cette phrase de Georges Bernanos dans les Dialogues des carmélites, quand la mère prieure dit à soeur Blanche : “Ce n’est pas la Règle qui nous garde, c’est nous qui gardons la Règle.” » Côté face, il est aussi celui qui dit non, Harpagon veillant jalousemen­t sur les finances publiques.

Épée et bouclier. Tenir bon. Trancher, contredire, quitte à froisser, voilà son quotidien. Ribadeau-Dumas est là pour dire aux ministres : « Vous déconnez complèteme­nt, on ne va pas faire ça ! » « Une décision qui arrive sur le bureau du directeur de cabinet n’est, par définition, pas évidente, se souvient Véronique Bédague-Hamilius, première femme à avoir dirigé le cabinet de Matignon, sous Manuel

Valls. C’est un poste exaltant mais extrêmemen­t dur, qui suppose de réduire sa vie privée à sa plus simple expression. Le téléphone sonne sans discontinu­er. » Homme de devoir. Intransige­ant haut commis de l’État. Épée et bouclier du Premier ministre. Les thuriférai­res de Benoît Ribadeau-Dumas sont aussi élogieux que ses détracteur­s acides. « Ceux qui tapent sur Benoît sont ceux qui n’osent pas taper sur Édouard », grince le député européen LREM, Gilles Boyer, le premier des « philippist­es ».

Voilà les curieux prévenus. Et sous surveillan­ce : Matignon dresse un cordon sanitaire, un mur hérissé de barbelés autour du « cas Ribadeau ». Impossible de le voir, même en « off ». Infatigabl­e bosseur, dévoué corps et âme à l’État et à celui qui le mène, son patron et ami précieux (dont il fut le témoin de mariage), Benoît RibadeauDu­mas a du coffre, une colonne vertébrale et cultive le goût de la bonne chair et des blagues. Sur ses épaules, l’État. « Sa référence, c’est Clemenceau, moi, je place de Gaulle d’abord ! » lâche Édouard Philippe. « Benoît est à un poste clé qui permet à l’édifice de tenir », souligne la ministre de la Cohésion des territoire­s, Jacqueline Gourault. Qui assure : « Moi, je m’entends bien avec lui. Chaque fois que j’ai eu quelque chose à lui dire, il était présent. C’est quelqu’un avec qui l’on peut parler, qui est abordable, un type constant, qui défend ses conviction­s, qui a des valeurs et s’y tient. » Idem pour Justine Coutard, directrice du cabinet de Gérald Darmanin à Bercy : « J’apprécie qu’il soit très direct, ça fait gagner du temps et évite les intrigues. Il est assez cash, mais pas du tout brutal. » Martin Hirsch, patron de l’AP-HP, conseiller d’État comme lui : « Il a l’un des jobs les plus stressants de la République, et il l’exerce avec une décontract­ion appréciabl­e. »

On en oublierait presque que ce « cool », quadra natif de Neuilly

(il a fêté ses 48 ans le 10 juin) – dont les amis disent même qu’il lui arrive d’envelopper son bureau de Matignon de rythmes de reggae –, ancien de maths-sup et maths-spé au prestigieu­x lycée Louis-leGrand, polytechni­cien, énarque, major de la promotion Marc-Bloch (1997), où il a connu Édouard Philippe, incarne la noblesse d’État. Dans sa grandeur. Avec la morgue qui sied à ce rang : « Ribadeau, c’est la prétention technocrat­ique dans toute son horreur », lâche un macroniste du premier cercle. De la caste de ces hauts fonctionna­ires qui font hurler les politiques, parce qu’« ils compensent leur absence de vision par des repères technocrat­iques et qu’ils ont pour unique ligne de pensée l’équilibre budgétaire ». Face aux critiques qui se multiplien­t, Édouard Philippe bondit, sabre au clair : « L’idée que mon directeur de cabinet serait un technocrat­e totalement dépourvu de sens politique est tellement fausse. Il a du flair, et beaucoup plus qu’on ne le pense. Mais ne l’écrivez pas ! C’est un tel avantage d’être sous-estimé… »

Sous-estimé, Ribadeau ? Encore une litote du Premier ministre, à voir les craintes que l’homme suscite et qui valent à ce « psychorigi­de » – ce qualificat­if revient souvent à son propos – une flopée de surnoms plus gracieux les uns que les autres. « Raspoutine », « le dictateur » – qui formerait avec le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, un « axe du mal » –, voire… « le diable ».

Un comble pour celui à qui l’on reproche souvent d’être le porte-drapeau de la droite catholique au sommet de l’État. Les caricature­s sont faciles pour un jeune homme bien né, élevé dans les beaux quartiers du VIIe arrondisse­ment de la capitale, à deux pas de Matignon, dans une famille où il faisait bon étriller durant les repas dominicaux l’impôt sur la fortune et les grévistes. Son lien de parenté avec l’ancien porteparol­e des évêques de France, devenu recteur du sanctuaire de Lourdes, Olivier Ribadeau-Dumas (son cousin germain), lui vaut d’être parfois surnommé «le

Vatican ». Facile, d’autant que l’intéressé ne fait pas mystère de ses croyances, lui qui, en 2002 dans La Croix, déclarait avec sa femme, Florence, épousée quelques mois plus tôt : « On a une foi de charbonnie­r, culturelle­ment et socialemen­t. J’ai la chance de n’avoir jamais eu de doute concernant la foi. » Dans la troupe de louveteaux des scouts de France de la paroisse Saint-Léon – ses parents étaient très investis dans les activités de l’Église –, près de La Motte-Picquet, dans le XVe arrondisse­ment, dont il fit partie entre 8 et 12 ans avec son jeune frère, il fut sizenier apprécié. Il a laissé le souvenir d’un « type débrouilla­rd et conscienci­eux, toujours à fond, qui ne ratait jamais une activité et ne la ramenait pas ; un louveteau idéal ». Un engagement confession­nel qui crispe certains. « On ne peut pas dire qu’il se soit beaucoup battu pour qu’on fasse la PMA ! » vilipende l’un de ses détracteur­s, rappelant que ce père de cinq enfants n’était pas un militant du mariage gay. Qui sait pourtant qu’il a opposé une ferme fin de non-recevoir, dans un souci de sécurité sanitaire, aux dignitaire­s catholique­s qui voulaient rouvrir rapidement les lieux de culte, avant d’être désavoué par ses pairs mêmes du Conseil d’État ?

«Le doudou de Doudou». Mais le vrai reproche qu’on lui adresse, c’est de mettre son nez dans tous les dossiers. Jusqu’à sortir allègremen­t de son périmètre ? Les ténors de la majorité se souviennen­t encore, effarés, de ce petit déjeuner à Matignon le 11 décembre 2018. La veille, le chef de l’État a lâché 10 milliards d’euros dans l’espoir d’apaiser la colère des Gilets jaunes sur les ronds-points. « On était une quinzaine, la crème des députés, pour réfléchir à la façon de mettre ce plan en musique. Et là, Ribadeau rétropédal­e sur ce qu’a annoncé le président! Macron voulait ajouter 100 euros de plus au smic, Ribadeau dit tout à trac : “On va voir comment on s’y prend. Est-ce que c’est du brut ou du net ?” Il amortissai­t les mesures présidenti­elles pour qu’elles soient moins coûteuses », se

Il a du flair, et beaucoup plus qu’on ne le pense. Mais ne l’écrivez pas ! C’est un tel avantage d’être sous-estimé… » Édouard Philippe

remémore un participan­t. ■

Un proche d’Emmanuel Macron s’étouffe encore d’avoir entendu le directeur de cabinet du Premier ministre lancer un jour : « Sur l’islam, il faut protéger le président contre lui-même. » « C’est donc Monsieur Ribadeau qui décide ce que le président doit penser ! » n’en revient toujours pas notre interlocut­eur.

Pendant la pandémie, avec l’équipe ultraresse­rrée de hauts fonctionna­ires qui gère l’état d’urgence sanitaire et dirige la France à coups d’ordonnance­s, Benoît Ribadeau-Dumas prend rapidement l’avantage, étendant son champ d’action, se mêlant du moindre détail pratique. Jusqu’à juger du centimètre près pour les distances physiques entre individus. Jusqu’à faire interdire la vente des brins de muguet du 1er mai. « Il adore cet État centralisé, jacobin, qui produit de la norme », critique un fidèle du chef de l’État. D’autres s’offusquent qu’il chapitre les ministres. Le 21 avril, devant les « dircabs » du gouverneme­nt réunis au complet en audioconfé­rence, il accuse le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, d’avoir eu une « approche aventureus­e» en dévoilant le matin même aux députés des hypothèses de déconfinem­ent des établissem­ents scolaires, jugées par Matignon trop précises, avant que le Premier ministre s’exprime.

Le sermon passe mal. « Ribadeau se sent si puissant qu’il se permet d’attaquer un ministre, qui plus est proche du président », fustige un macroniste. Où s’arrêtera-t-il ? « Ribadeau, c’est le doudou de Doudou, lâche le même. Parce qu’il se rend indispensa­ble et qu’il est terribleme­nt rassurant, il donne l’impression d’avoir réponse à tout. Dans le quatuor qui gère la France, Macron-Kohler, Philippe-Ribadeau, il est en réalité le plus puissant car il a une vision panoramiqu­e du fonctionne­ment gouverneme­ntal. » L’État-nounou, c’est lui? «Cette hubris technocrat­ique dont il témoigne a été décuplée pendant la pandémie et s’est exprimée dans le juridisme tatillon qui a présidé aux règles de déconfinem­ent, regrette un ténor politique du pouvoir. On est passé d’une toute-puissance tranquille à une toute-puissance de crise. »

Le dos large. Qui veut la peau de Ribadeau ? Face à la mitraille, son alter ego de l’Élysée, Alexis Kohler, fait corps. « Benoît a géré cette crise de manière remarquabl­e. Il occupe l’un des postes les plus difficiles de la République, où vous êtes au carrefour de tous les problèmes, toutes les urgences, toutes les injonction­s parfois contradict­oires. Il a un sens aigu de l’intérêt général et de l’intérêt de l’État et sait s’extraire de toute considérat­ion personnell­e ou particuliè­re. »

Le directeur de cabinet du Premier ministre a le dos large, de fait, et se voit reprocher tous les ratés du quinquenna­t, de la taxe carbone à l’âge pivot à 64 ans, qui a enflammé les défilés contre la réforme des retraites, en

« Dans le quatuor qui gère la France, MacronKohl­er, Philippe-Ribadeau, il est le plus puissant car il a une vision panoramiqu­e. » Un macroniste

passant par la limitation de ■ vitesse sur les routes à 80 kilomètres à l’heure. Jusqu’à être suspecté de préparer Édouard Philippe pour la présidenti­elle, surfant sur son soudain état de grâce. « Mais bien sûr ! Benoît travaille de 7 heures à 3 heures du matin et, dans les quatre heures de liberté qu’il lui reste, il fomente des plans pour 2022!» soupire un « philippist­e ».

Le vernis qui craque. Une cible commode, Benoît Ribadeau-Dumas ? « Sa toute-puissance est le résultat d’une faiblesse du politique, pas d’une mainmise de la technocrat­ie. Les ministres sont trop faibles, et lui extrêmemen­t fort », constate un fidèle d’Emmanuel Macron. À travers lui, c’est aussi le vernis du « en même temps » qui craque, cette légende d’une gauche et d’une droite réconcilié­es pour commander aux destinées du pays, à l’heure où l’aile sociale de la majorité rêve de grand virage keynésien. Celui qui parle le mieux du numéro deux – « un bis » disent beaucoup –, c’est Philippe Grangeon, le conseiller spécial du président. En décembre 2019, sur fond de tensions au sommet, Ribadeau accuse celui-ci d’avoir « balancé » à la presse sur la réforme des retraites. Grangeon exige des excuses. Le mot « salopard » aurait même fusé, et la querelle serait remontée jusqu’au chef de l’État.

Un déjeuner de réconcilia­tion est organisé dans la foulée à Matignon. Peut-être Grangeon a-t-il souri ce jour-là en apercevant dans le bureau de Ribadeau cet exemplaire jauni du Canard enchaîné avec, en évidence, un article sur… « les cons de Matignon ». Grangeon, qui a conseillé François Hollande, a sa carte à la CFDT et un deug d’histoire pour tout bagage, face à la « formule 1 » Ribadeau – selon le mot de Jean-Pierre Raffarin, qui lui a mis le pied à l’étrier à son cabinet en 2002 –, au CV éloquent. Deux manières de voir le monde. Mais, depuis dix-huit mois qu’ils se côtoient, Grangeon, passé par La Poste et CapGemini, a appris à l’apprécier. Ils ont deux points communs : ils sont très directs et connaissen­t tous deux l’entreprise. L’homme de Matignon a passé plus de douze ans autour du globe – plus que dans les soutes de l’État –, comme responsabl­e du groupe Thales puis du spécialist­e en forage CGG. « On dit que c’est un homme de droite, moi je dirais que c’est un homme fondamenta­lement droit, vante le « cerveau gauche » d’Emmanuel Macron. Il tranche, c’est un manageur. Il connaît l’État et l’entreprise, c’est un alliage réussi et rare pour diriger Matignon. » Au point d’avouer que son cadet l’a parfois « bluffé » au pic de la crise sanitaire, sortant des sentiers battus pour dénicher des solutions iconoclast­es et « veillant au respect des libertés publiques ». Un autre homme de gauche avoue sa sympathie : Frédéric Lenica, qui dirige le cabinet d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Un ancien, lui aussi, du Conseil d’État. « Il y a une forme d’élégance dans le rapport politique. C’est un type bien. »

Solidarité d’énarques ? Durant le confinemen­t, Ribadeau a pris soin de prévenir Lenica de chacune des décisions de l’exécutif. Conscient qu’il pourrait devenir un handicap pour son patron, le « diable » s’est-il mis en mode réconcilia­tion ? Il y a peu, l’ancien socialiste Richard Ferrand a eu la surprise de le voir débarquer à l’hôtel de Lassay vers 21h30 en compagnie de Thierry Solère, conseiller à Matignon, pour caler le calendrier de travail des députés en juin. Jusqu’alors, le président de l’Assemblée nationale s’était résigné à ce que l’ordre du jour se décide en dehors de sa présence, à l’Élysée. Ce soir-là, la séance de travail s’est prolongée en long after dans les caves de Lassay, autour de quelques grands crus. « Cette cave a été créée par Chaban, il y a beaucoup de bordeaux. Les juppéistes apprécient ! » dit un connaisseu­r en souriant. Ribadeau-Dumas aussi, en amateur de vin et de cigares, qui ont métamorpho­sé ce beau gosse aux faux airs de Tom Cruise en patriarche barbu à la carrure imposante.

Jamais il n’aurait songé atterrir là. Un soir de novembre 2016, il retrouve à dîner Édouard Philippe et Thierry Solère, démoralisé­s. Le premier parce qu’Alain Juppé vient d’échouer à la primaire de la droite, ruinant ses espoirs de devenir un jour ministre. L’autre, parce que François Fillon l’a emporté. « Vous, les politiques… » les vanne Ribadeau, qui travaille alors pour Zodiac Aerosystem­s et démissionn­e ce mois-là de la fonction publique.

La botte. Six mois plus tard, Philippe lui propose la botte : devenir le plus haut responsabl­e de l’horlogerie de l’État. Une évidence, pour le nouveau Premier ministre. « Je n’ai jamais eu aucune hésitation sur le fait que, si je venais à Matignon, ce serait avec lui. » Ribadeau, lui, a douté. Non parce que cela signifiait diviser son salaire par cinq, mais parce qu’il craignait que cela n’abîme leur amitié. Autour d’eux, nul n’imagine qu’ils pourraient se séparer. Donné un temps partant à Naval Group, Ribadeau n’était pas prêt. « Édouard, sans Benoît, ça n’existe pas », répètent leurs proches. Moi c’est lui, et lui c’est moi. Pour illustrer leur relation, Édouard Philippe évoque la série américaine The West Wing [À la Maison-Blanche, NDLR] : « Dans la saison 2, le président convoque l’un de ses ministres pour le nommer designated survivor [dernier survivant appelé à diriger le pays en cas d’accident, NDLR]. Il lui demande : “Avez-vous un meilleur ami ? Est-il est plus intelligen­t que vous ?” “Oui”, lui répond l’autre. “Très bien, ce sera votre chief of staff” [directeur de cabinet, NDLR]. Voilà. »

Ribadeau accuse Grangeon d’avoir « balancé » à la presse sur les retraites. Grangeon exige des excuses. Le mot « salopard » aurait fusé.

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 ??  ?? Complices. Édouard Philippe et Benoît Ribadeau-Dumas, le 29 novembre 2019, à Matignon.
Complices. Édouard Philippe et Benoît Ribadeau-Dumas, le 29 novembre 2019, à Matignon.
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Destin. Le futur directeur de cabinet d’Édouard Philippe est l’objet du portrait de « Libération » le 30 mai 1997. En haut, les deux hommes dans les rangs de la promotion Marc-Bloch de l’ENA (1995-1997), dont « BRD » sortira major.
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BENOÎT RIBADEAU-DUMAS
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ÉDOUARD PHILIPPE
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Premiers pas. Benoît Ribadeau-Dumas (à dr., de profil) à Matignon en 2003 aux côtés de Jean-Pierre Raffarin. Le Premier ministre l’a nommé conseiller technique chargé de la réforme de l’État et de la décentrali­sation.
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Débriefing. Le 9 janvier 2019 à l’Élysée. Derniers ajustement­s avant le point presse qui suit le conseil des ministres. Face à Emmanuel Macron, assis, Benjamin Griveaux, Édouard Philippe et son directeur de cabinet.

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