Mode : valeur ajoutée
Le désir suffit-il ? Pas certain : l’achat postcrise va devoir se justifier et les objets être plus que jamais en quête de sens. La preuve par quatre.
RECYCLER
Aborder la question écologique n’est plus une option pour les marques, mais une nécessité. Et chacune choisit son (ou ses) angle(s) d’attaque : lutter contre le gaspillage, réutiliser ses stocks, travailler des matières recyclées, réduire son empreinte carbone… Réputé pour ses imperméables pensés pour toutes les saisons, l’italien Herno a lancé pour le printemps-été 2020 Herno Globe, qui réunit ses projets écoresponsables. L’idée ? Proposer des pièces dont les tissus sont composés à 84 % de nylon recyclé. Le duvet provient des chutes et les teintures sont, elles, réalisées avec 50 % d’ingrédients naturels, comme de la peau d’oignon, du charbon de bambou, de l’olive ou encore des feuilles d’indigo. Pour cette première saison, Herno Globe lance deux pièces masculines et trois pour la femme, dont cette parka courte aux détails féminins.
Parka Herno Globe, Herno, 700 €. www.herno.it
Dans une démarche durable, chaque marque choisit son (ou ses) angle(s) d’attaque : lutter contre le gaspillage, réutiliser ses stocks, travailler des matières recyclées, réduire son empreinte carbone…
INVESTIR
Dans le jargon de l’industrie du luxe, on ne parle plus de it-bags, ces best-sellers éphémères qui ne durent que le temps d’une saison, mais de sacs iconiques, dont l’ambition est de marquer une époque. C’est la quête de toute maison, et Louis Vuitton se prête au jeu avec succès. Son dernier-né ? Pont 9, du nom du plus ancien pont parisien qui se déploie en face du siège social de la marque. Et, pour nourrir un peu plus le storytelling, le maroquinier a exhumé le LV Circle, ce logo d’archives des années 1930 que le directeur artistique, Nicolas Ghesquière, a modernisé. Résultat, un modèle au chic intemporel avec courbes et soufflets. Sac LV Pont 9 en cuir de veau, Louis Vuitton, 2 650 €. www.louisvuitton.com
TRACER
On peut avoir envie de consommer mieux, mais ne pas savoir à quelle marque se vouer. Car si certaines travaillent à produire plus consciencieusement, comment savoir ce qu’il en est en amont de la chaîne ? C’est tout le propos de la collection Traceable Wool, lancée la saison passée par Hugo Boss pour l’homme, et déclinée cet été pour la gent féminine. Des costumes aux couleurs vives, dont la laine mérinos est traçable, depuis sa récolte sur des moutons de NouvelleZélande. Un coup de frais (et de vert) sur un classique du vestiaire des cols blancs. Veste en laine vierge stretch écoresponsable, Hugo Boss, 399 €. Tél. : 01 44 17 16 81.
RESPIRER
Longtemps, il a fallu trancher entre l’inconfort d’un soulier féminin et le confort d’une chaussure peu seyante. Si les marques de luxe ont peu remis en question l’accessibilité du talon de 12 cm, les marques réputées pour leur ergonomie ont revu, elles, leur style. Geox, la fameuse « chaussure qui respire », oeuvre pour soigner la forme de ses modèles dotés des semelles thermorégulées et brevetées Evergreen. Ainsi ces sandales Wistrey, imaginées par le designer maison Ernesto Esposito, qui a travaillé chez Sergio Rossi et Louis Vuitton.
Sandales en suède, Geox, 115€. www.geox.com