Benjamin Biolay
« Mon coeur c’est un vieux moteur / Si tu soulèves le capot… » Mélancolie attrape-coeurs en bandoulière, mais souvent partant pour la rompre, yeux cernés à la Benicio Del toro, mais éclairés par les nouvelles amours qu’il chante avec la noire superbe du Gainsbourg de Melody Nelson, voici, à 47 ans, le jadis clivant Benjamin Biolay sacré supercrooner de la chanson française. Mieux, il vient de ravir à l’icône Bardot son mythique acronyme : « BB », maintenant, c’est lui. Ne touche-t-il pas, aussi, sa bille au cinéma ? Comme le grand Serge, l’ex-Trash Yéyé ne déteste pas les clashs, contre Nicolas Bedos ou le gouvernement qui « se fout de la culture », mais ses dérapages sont contrôlés. D’ailleurs, son nouvel et neuvième album s’appelle
Grand Prix. Saluant les engagements de Vincent Lindon, mais aussi l’ultralibéral Booba, il aime les Gilets jaunes et The Rapture, bref, tout le monde, et tout le monde l’aime. Ce pourrait être son problème.