Les choix du « Point »

◆ Art. Pour exposer le fabuleux ensemble de dessins français (Poussin, Seurat, Degas, Toulouse-Lautrec…) de Louis-Antoine et Véronique Prat, le Petit Palais a choisi de restituer l’atmosphère intime d’un appartement – comme si vous étiez convié à dîner chez ce couple de collectionneurs. Une invitation qui ne se refuse pas.

La Force du dessin. Chefs-d’oeuvre de la collection Prat, jusqu’au 4 octobre. Petit Palais, Paris.

◆ Cinéma. Pour son nouveau film, Une sirène à Paris (photo), adapté de son roman du même nom, le musicien, écrivain et cinéaste Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos, joue la carte du merveilleux, ce qui est plutôt rare dans le cinéma hexagonal. Un « sous-doué du deuil » rencontre une sirène blessée à la faveur d’une grande crue dans un Paris teinté de réalisme magique. Et, pour faire bonne mesure, Malzieu a également composé les chansons du film, à retrouver dans Surprisier, le dernier album de Dionysos.

◆ Musique. C’est le grand retour de Dylan. Ce 39e opus, le premier à offrir des chansons originales depuis huit ans, est un de ses meilleurs crus. La voix est rauque, patinée – celle d’un crooner magnifique de 79 ans. « What are you lookin’at/ There’s nothing to see/ Just a cool breeze that’s encircling me », chante-t-il dans « I Contain Multitudes », la splendide ballade blues inspirée par Walt Whitman, qui ouvre l’album, suivie de huit titres rock, sexy, poétiques, cryptiques, mystérieux et rythmés. Le roi de la folk n’est pas mort, vive le roi !

Rough and Rowdy Ways (Columbia).