Le Point

De la bosse des maths à la machine à café

- PAGE DIRIGÉE PAR GUILLAUME GRALLET

de dire, alors que le projet de recherche de Saclay, évoqué pour la première fois dans les années 1950, a mis longtemps à voir le jour. Plusieurs écoles, comme Polytechni­que et Mines ont choisi de faire bande à part, mais l’université Paris-Saclay peut s’appuyer sur la Graduate School « Mathématiq­ues », qui héberge notamment le laboratoir­e Alexander-Grothendie­ck, le laboratoir­e de mathématiq­ues d’Orsay, ou encore la Fédération de mathématiq­ues de CentraleSu­pélec. « Tous ces labos sont regroupés dans un rayon de moins de 5 kilomètres, explique Sylvie Retailleau, présidente de l’université française. En mathématiq­ues, comme dans beaucoup de domaines, des projets naissent à la machine à café. » Restera à confirmer cette avance académique par des réalisatio­ns industriel­les. « En France, nous avons découvert les cristaux liquides, grâce notamment aux travaux de Pierre-Gilles de Gennes, Prix Nobel 1991, et il n’y a pas un seul leader des écrans en France. Par opposition, Stanford est l’université où le temps entre découverte et innovation est le plus court, devant Singapour », regrettait Le Point en 2014. « Il est tout à fait possible de structurer note excellence mathématiq­ue autour de grandes entreprise­s, comme nous avons su le faire en physique quantique, autour de plusieurs acteurs comme Atos, Thales et Air Liquide », poursuit Syvie Retailleau. Cette reconnaiss­ance serait donc salutaire si elle permettait la création de champions français en intelligen­ce artificiel­le, capables de faire jeu égal avec les États-Unis et la Chine

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