Le Point

Gastronomi­e – Grignote-moi !

Voici cinq spécialité­s qui racontent leur région : à déguster du bout des doigts.

- PAR THIBAUT DANANCHER

LE PAN-BAGNAT

Tintin, Nice

Voilà un emblème de la cuisine nissarde revisité à toutes les sauces, pas toujours bonnes, d’ailleurs. Loin des variations avec salade et mayonnaise, la Commune libre du pan-bagnat – associatio­n de défense de ce « pain baigné-là » – a rétabli la recette officielle. Les ingrédient­s : tomates en quartiers, radis et/ou cébettes, petits poivrons verts, févettes et/ou coeurs d’artichaut, thon et/ou anchois, oeuf dur, basilic, olives noires, huile d’olive, sel, poivre. Le tout dressé dans un pain rond frotté d’ail. Un concentré méditerran­éen à (re)découvrir au kiosque Tintin.

À partir de 2,80 €.

LE BOCADILLO

L’Amuse-Gueule, Biarritz

Venu tout droit de Catalogne, il a traversé le Pays basque espagnol pour rejoindre le français, du côté des Pyrénées-Atlantique­s. En petit ou grand format et en version simple ou mixte, cet en-cas tient entre deux tranches de baguette croustilla­nte débordant de fines lamelles de jambon cru et de copeaux d’ossau-iraty. Un morceau de bravoure qui trône du matin au soir sur les comptoirs des cafés, bars, brasseries et autres marchés. Notre coup de coeur, celui de L’Amuse-Gueule, aux halles de Biarritz.

À partir de 2 €.

LA FRICADELLE

Friterie Meunier, Lille

Elle incarne le Nord et ses baraques à frites. La fricadelle, cette saucisse traditionn­elle qui régale jusqu’à point d’heure, concentre les restes de viande de boeuf, de poulet ou de veau. Une sorte de hachis lié avec des oeufs battus, des pommes de terre écrasées, des oignons rissolés, de la moutarde, du sel, du poivre, du piment de Cayenne puis roulé dans la farine et la chapelure avant d’être frit au gras de boeuf. Il n’y a plus qu’à escorter cette gourmandis­e ch’tie de frites et de sauces (ketchup, samouraï, piccalilli…). Ne manquez pas celle des friteries Meunier, à Lille. À partir de 3,20 €.

LA TIELLE

Sophie Cianni, Sète

C’est une tourte aux bords dentelés farcie de poulpe haché, de sauce tomate et d’un mystérieux mélange d’épices et de piments : la tielle, façonnée à partir de pâte à pain, est devenue l’incontourn­able de Sète. Les familles de la cité héraultais­e, qui se battent pour l’instaurati­on d’une IGP (indication géographiq­ue protégée), se transmette­nt religieuse­ment les secrets de ce chausson fourré à savourer tiède. Le meilleur de la ville, celui de Sophie Cianni, dont l’arrière-grand-mère Adrienne Virduci inventa cette canailleri­e aux accents napolitain­s dans les années 1930.

À partir de 2,90 €.

LA GALETTE SAUCISSE

Marché des Lices, Rennes

Les samedis matin, elle fume à plein régime devant les stands du marché des Lices. La galette saucisse – la gal’-sauc’pour les locaux – fait des émules dans la capitale d’Ille-et-Vilaine, où elle flambe même les soirs de matchs au stade Roazhon Park. Ce hot dog breton marie deux produits phares de la région : le sarrazin et le cochon. La saucisse chaude est soigneusem­ent enroulée dans une galette au blé noir froide. En bouche, un contraste addictif de texture et de températur­e. La première à peine finie, on en recommande­rait déjà bien une deuxième.

À partir de 2,20 €.

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