Biélorussie : Loukachenko, le faux frère de Poutine
La soif de pouvoir du président contesté embarrasse plus que jamais le chef du Kremlin.
C’est une habitude. Avant qu’il prenne place, les talons de son assistante résonnent sur le parquet. La femme aux cheveux noir corbeau qui lui tombent jusqu’aux reins dépose son attaché-case près de sa chaise et son stylo en or sur un bloc-notes. Puis Alexandre Loukachenko arrive et s’assoit. Parfois, il sort de la poche intérieure de sa veste un petit peigne bleu. D’un geste rapide, il le passe sur son crâne, ses sourcils puis sa moustache.
Ce jour de décembre 2018, lors d’un sommet de l’Union économique eurasiatique réunissant une partie des dirigeants des exrépubliques soviétiques à Saint-Pétersbourg, le président biélorusse se tient face à Vladimir Poutine. Il a le visage grave et consulte des fiches écrites à la main. Poutine, lui, annonce déjà le menu de la discussion. « Nous sommes là pour avancerdansl’unificationdenosmarchés…», dit-il. Soudain Loukachenko le coupe : « Vladimir Vladimirovitch, nous avons combattu ensemble pendant la Seconde Guerre mondiale, or la Russie se comporte aujourd’hui en rivale, nous devrions payer votre gaz au prix du marché russe. » Poutine pose son stylo. Il fixe la table et relève de temps à autre les yeux vers Loukachenko dont la voix caverneuse emplit l’espace. Poutine reprend la parole, tente de justifier les tarifs pratiqués. « Nous ne sommes pas l’Allemagne ! » rétorque le président biélorusse. Nouvelle explication du chef du Kremlin. « Vous vous trompez dans vos calculs », l’interrompt une fois encore Loukachenko. Poutine déglutit, se gratte la nuque. L’envie de recadrer son interlocuteur manifestement le démange, mais les caméras tournent. Alors, il est secoué d’un petit rire moqueur et, sans davantage regarder son homologue biélorusse, invite ses hôtes à poursuivre l’échange à huis clos. À l’issue de la réunion, Loukachenko réapparaît. « J’ai dû m’excuser », souffle-t-il.
Deux ans plus tard, l’homme à la moustache n’en est plus à s’excuser. Il appelle Vladimir Vladimirovitch à l’aide. Son « grand frère », tel qu’il le désigne désormais. Car Loukachenko, 65 ans, chancelle. Son pays gronde, ulcéré par le gigantesque bourrage des urnes à l’origine de sa cinquième réélection, le 9 août – avec un score officiel de 80,1 % des voix. Les ouvriers débrayent, les étudiants rendent leurs diplômes, les journalistes de la télévision désertent. Des centaines de milliers de personnes défilent aux cris de « Pars ! ». Chacun place son espoir dans une femme,
Svetlana Tsikhanovskaïa, 37 ans, l’épouse d’un blogueur emprisonné. Celle qui a osé défier le dictateur lors du scrutin en est, sans aucun doute, la véritable gagnante. « C’est notre symbole, affirme Natalia, une femme au foyer, mère de deux enfants à Minsk. Elle saura gérer la transition et préparer de nouvelles élections. La période du “Assieds-toi et tais-toi”, c’est fini ! » La rébellion est inédite en vingt-six ans de règne de « Batka » (« papa »), le nom que ses sujets donnaient jadis à Loukachenko.
Alors « Batka » riposte. Il promet de « remettre la tête à l’endroit » à ces « nazis sauvages ». Les policiers tirent à balles réelles, procèdent à 7 000 arrestations et tabassent des civils entassés à trente dans des cellules prévues pour deux. On retrouve des corps dans la forêt. Celui de Nikita Kravtsov, 28 ans, recherché par ses parents depuis dix jours et découvert, dit-on, pendu. Celui aussi du directeur d’un musée, Konstantin Chichmakov, membre d’une commission électorale et qui avait refusé de signer le registre de décompte des voix. Une violence coutumière de Loukachenko, réputé pour éprouver une jouissance pathologique devant le spectacle de la douleur. Son ancien ministre de l’Intérieur Iouri Zakharenko, probablement assassiné en 1999, racontait ainsi que « Loukachenko observait avec plaisir l’exécution des condamnés à mort ». Sans parler de son étrange fascination pour Adolf Hitler. « Avec celui-ci, l’ordre a atteint un point culminant, déclare-t-il un jour au quotidien allemand Handelsblatt. C’est ce qui correspond à notre conception de la république présidentielle et du rôle du président. » De fait, au lendemain de sa répression sanglante, il décore 300 officiers pour « leur service impeccable ».
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Une Biélorussie livrée à elle-même, c’est pour Moscou le dernier rempart du flanc ouest qui s’écroule.
Sauf que la mobilisation ne ■ faiblit pas. Et Loukachenko prend peur. Au point de regagner désormais en hélicoptère sa résidence à Minsk et de parcourir les derniers mètres tout de noir vêtu, un fusil automatique à la main. « Il n’y a personne par là-bas ? » demande-t-il à son escorte. « Les rats ont fui », ricane-t-il. À ses côtés, son plus jeune fils, Kolia, 16 ans, équipé d’un casque et d’un gilet pare-balles, brandit, lui aussi, une arme. Aux abois, le président biélorusse sort sa carte maîtresse : Moscou. Au cours de la première semaine, il téléphone quatre fois à Poutine. « Il y a d’importants mouvements des forces de l’Otan à notre frontière », lance-t-il. Problème : il est le seul à croire à une invasion des chars occidentaux. Mais Poutine laisse dire.
«Un choc plus important que l’Ukraine. » Car le chef du Kremlin a un autre souci : il est en panne de stratégie. « C’est pour lui une surprise totale, souligne Joerg Forbrig, spécialiste de l’Europe de l’Est au German Marshall Fund of the United States, à Berlin. Il avait envisagé tous les scénarios sauf celui-ci. » Pour le politologue Andreï Kolesnikov, du Centre Carnegie à Moscou, « l’ampleur de la réaction de la société civile en Biélorussie représente, pour le Kremlin, un choc plus important que celui subi lors des événements d’Ukraine » il y a six ans.
Il y a deux raisons à cela. D’abord, de toutes les anciennes républiques soviétiques, la Biélorussie (9,5 millions d’habitants) présente la plus grande proximité avec la Russie. La culture est similaire, le sentiment antirusse y est largement absent. La dépendance économique est absolue. Le grand voisin importe plus de 50 % des produits fabriqués par la Biélorussie et subvient à la totalité de ses besoins en hydrocarbures. Ensuite, le pays est une pièce cruciale dans le jeu géopolitique de Poutine. Un État tampon, au coeur de l’Europe. Moscou y dispose de radars destinés à détecter les lancements de missiles ennemis. Mais aussi d’un centre lui permettant de communiquer avec ses sous-marins nucléaires. La rumeur prétend
« Il n’y aura pas de nouvelles élections ou il faudra me tuer. » Alexandre Loukachenko à des ouvriers
même que plusieurs milliers de soldats russes y stationnent depuis le déroulement d’un exercice militaire en 2017. Et la Biélorussie n’est séparée de l’exclave russe de Kaliningrad que par le très stratégique passage de Suwalki, une étroite bande de terre polonaise frontalière de la Lituanie. En cas de conflit, l’occupation de ce mince territoire par des troupes russes leurpermettraitd’isolerenquelques heures les pays Baltes du reste de l’Alliance atlantique.
Une Biélorussie livrée à ellemême, c’est pour Moscou, le dernier rempart du flanc ouest qui s’écroule. Un scénario impensable pour Poutine. D’où le silence tétanisé du Kremlin depuis l’éclatement de la crise. Le porte-parole Dmitri Peskov enchaîne les « Je ne sais pas » et se contente d’exclure pour le moment toute assistance militaire. « L’entourage de Poutine se déchire entre les partisans de la manière forte et ceux qui suggèrent d’attendre », explique la politologue Tatiana Stanovaya. Parmi les premiers, Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité, l’un des initiateurs de l’annexion de la Crimée lors de la révolution ukrainienne. Dans le clan des durs figure aussi Evgueni Prigojine, qui dirige la compagnie de mercenaires Wagner. Celui-ci est prêt à envoyer ses hommes ; déjà, ces derniers jours, 33 d’entre eux ont été arrêtés et expulsés. Une option à laquelle on refuse de croire de l’autre côté de la frontière. « Si c’est le cas, Poutine verra de quelle trempe sont faits les résistants biélorusses, avertit Andreï, 47 ans, un ingénieur informatique du village de Korolev Stan, dans la région de Minsk. Tout dépend de nous et nous détrônerons Loukachenko. »
Alors Poutine observe. Il discute au téléphone avec la chancelière Angela Merkel et Emmanuel Macron en les mettant en garde
contre une intervention extérieure jugée « inacceptable ». Surtout il fait le pari que Loukachenko, dont il a reconnu la victoire électorale, parviendra à mater la révolte. Quitte à lui donner un coup de main en coulisses. Il dépêche ainsi sur place le patron du Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie, Alexandre Bortnikov. Ce dernier a atterri à Minsk à bord d’un avion spécial à la tombée du jour, le 18 août, et en est reparti le lendemain, à l’aube. Dans les jours précédents, trois avions militaires font également le déplacement. Un autre appareil aurait même débarqué une cohorte de journalistes russes appelés à occuper les postes vacants de la télévision d’État, moyennant 2 000 dollars par mois. « S’il le faut, nous sommes prêts », a tweeté Margarita Simonian, la directrice de la chaîne de propagande anglophone RT (Russia Today). « Poutine ne lâchera pas Loukachenko, assure l’expert Andreï Kolesnikov à Moscou, il veut disposer d’une marionnette. »
Sautes d’humeur et petites combines. Une marionnette ? Peut-être, mais guère accommodante, et habituée à jouer avec les nerfs de la Russie. Son dernier coup d’éclat remonte à décembre 2019. Loukachenko adresse alors un « niet » au projet d’union des deux États défendu par Poutine alors qu’il y avait donné son aval. « Son torpillage de dernière minute a fortement irrité le président qui déteste les imprévus », raconte Andreï Kortounov, le directeur général du Conseil russe pour les affaires internationales, un cercle de réflexion influent, proche du Kremlin. D’autant que les sautes d’humeur de Loukachenko durent depuis des années. Exemple : son refus de reconnaître l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, deux provinces géorgiennes prorusses qui ont fait sécession. Une exigence pourtant formulée par Moscou au lendemain de la guerre russo-géorgienne en 2008.
En février, il fâche encore le grand voisin en recevant Mike Pompeo, premier secrétaire d’État américain à se rendre à Minsk depuis 1993. « Nous sommes prêts à assurer 100 % de vos besoins en pétrole », lui dit celui-ci. Loukachenko biche. Il vient d’ailleurs de toucher une première livraison des États-Unis. Il tient sa revanche face à Poutine, qui ne cesse de raboter ses subsides. C’est bien simple, en 2006, les avantages financiers concédés par la Russie représentaient 20 % de la richesse nationale de la Biélorussie. Ils sont aujourd’hui proches de zéro. Plutôt contrariant pour les petites combines de Loukachenko. Car l’homme revend volontiers une partie du gaz et du pétrole russe à des pays tiers. Un trafic destiné à gonfler sa cagnotte personnelle équivalant, dit-on, au produit intérieur brut du pays. Une semaine après la visite de Pompeo à Minsk, Poutine accueille Loukachenko sur le perron de sa résidence à Sotchi. Le Biélorusse compte sur son chantage américain pour obtenir un rabais sur le prix des hydrocarbures russes. « Quelle chance d’avoir autant de neige ! » s’exclame-t-il en sortant de sa voiture. Emmitouflé dans sa doudoune rouge, Poutine le regarde approcher. « Et il y en a encore davantage là-haut », lui répond-il en désignant les sommets. « Je sais… », lâche Loukachenko, agacé de voir que son homologue le prend pour un idiot. Ce jour-là, l’ambiance restera glaciale et Poutine refusera la moindre remise.
Loukachenko comprend la leçon. Il devra tempérer ses déclarations d’amour à l’Oncle Sam. Alors, dans ces moments d’humiliation, l’autocrate aime se venger sur les patinoires. Lorsqu’il participe à un match de hockey aux côtés de Poutine et de hauts responsables russes, il accroche volontiers avec sa crosse le patin d’un responsable de Gazprom pour le faire trébucher.
Une rancoeur à l’égard de l’élite russe qu’il nourrit depuis longtemps. À son arrivée au pouvoir en 1994, l’ancien directeur de sovkhoze (ferme d’État soviétique) voit grand. Il veut prendre la tête d’un État qui réunirait la Biélorussie et la Russie. Grâce à la collectivisation maintenue dans son pays malgré la disparition de l’URSS, l’homme jouit d’une bonne popularité en Russie. Il s’imagine déjà au Kremlin. « Pourquoi pas un Biélorusse ? » lance-t-il lors de ses tournées dans les villes sibériennes. À l’époque, une partie de l’entourage du président russe Boris Eltsine s’y montre favorable. Ce dernier, lui-même partisan de l’intégration, se laisse convaincre. En 1996, Loukachenko s’apprête à participer à la campagne présidentielle russe lorsque survient un couac : à Minsk, des dizaines de milliers de personnes descendent dans la rue pour protester contre la perte de leur souveraineté. Eltsine recule, désavoue Loukachenko et se fait réélire.
Rebelote, quatre ans plus tard. Eltsine, alcoolique et malade, relance le projet d’intégration. Loukachenko se prépare à nouveau. Il multiplie les réunions publiques et rend visite aux gouverneurs russes. Sauf qu’il commet une erreur. Il travaille sur un traité d’union dans le dos d’Eltsine, avec l’appui des communistes russes, les ennemis du président. Fin de partie. Eltsine place sur orbite l’ancien officier du KGB Vladimir Poutine, élu président en 2000. Loukachenko fulmine. Son ambition impériale s’effondre. Pour ne rien arranger, le nouveau chef du Kremlin dicte ses conditions. C’est le début d’une longue mésentente avec, en toile de fond, les menaces brandies par Loukachenko de se rapprocher de l’Union européenne. « Poutine déteste Loukachenko, souligne Joerg Forbrig, du German Marshall Fund, s’il pouvait s’en débarrasser, il le ferait sur-le-champ. »
Loukachenko, il est vrai, ne cesse d’aggraver son cas. À la veille du scrutin du 9 août, il accuse Moscou de vouloir le renverser en envoyant des mercenaires. Il
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« Poutine déteste Loukachenko. S’il pouvait s’en débarrasser, il le ferait sur-le-champ. » Joerg Forbrig, politologue allemand
accorde même une interview ■ à un journal ukrainien dans laquelle il dresse un portrait peu flatteur de Poutine. « Je lui dis toujours, un grand frère doit aider. C’était toujours comme ça dans mon village mais lui est un homme de la ville… Avant, il écoutait les points de vue, maintenant, il sait tout. » « Au Kremlin on l’a très mal pris mais, plutôt que réagir, on l’a laissé enchaîner les erreurs pour mieux l’affaiblir », raconte Alexeï Moukhine, un ancien de l’administration présidentielle.
Se débarrasser de Loukachenko ? Pour l’heure, Poutine y voit plus d’inconvénients que d’avantages. Au sein de l’opposition, personne ne trouve grâce à ses yeux. « Il les considère tous comme des aliens », balaie l’expert Andreï Kolesnikov. Svetlana Tsikhanovskaïa, l’égérie des protestataires ? « Elle a un quotient intellectuel légèrement supérieur à celui d’un orang-outan », cingle la patronne de la chaîne RT Margarita Simonian, une proche de Poutine. Seul un nom revient parfois : Viktor Babariko, 56 ans, l’ancien responsable de la filiale de Gazprom Bank à Minsk et candidat éphémère contre Loukachenko. « Il a travaillé pendant vingt ans avec les cercles du pouvoir russe, explique l’analyste biélorusse Artyom Schraibman, il pourrait trouver un langage commun avec Poutine. » Problème : il séjourne en prison depuis l’annonce de sa participation à l’élection présidentielle. Et personne ne connaît son état de santé. « L’idéal serait de trouver un jeune appartenant déjà à la garde rapprochée de Loukachenko et facilement malléable », admet Andreï Kortounov du Conseil pour les relations internationales à Moscou.
D’ici là, le sauvetage de Loukachenko permet aussi à Poutine d’envoyer un message à ses propres opposants. Ainsi résumé par l’ambassadeur russe Dmitri Mezentsev à Minsk : « Plus le calme règne en Biélorussie, plus il règne en Russie. » Une façon de mettre en garde les milliers de manifestants mobilisés depuis plus de deux mois dans l’Extrême-Orient russe contre la politique du pouvoir central. Leurs slogans « Biélorussie, nous sommes avec toi ! » n’y changeront rien. Le Kremlin demeurera inflexible.
Reste une question : combien de temps Loukachenko peut-il tenir ? Réponse : tant que l’appareil sécuritaire lui reste fidèle. Or, pour l’instant, aucune fracture ne se dessine. « Cela pourrait être le cas si un leader charismatique menait la contestation sur place », souligne l’expert militaire Alexandre Alessine, basé à Minsk. Mais Loukachenko a pris ses précautions. En forçant sa rivale Svetlana Tsikhanovskaïa à se réfugier en Lituanie, il la cantonne à la diffusion de communiqués de presse.
Contre-manifestations. Le temps joue en faveur de Loukachenko. « Il mise sur la lassitude des gens et commence à reprendre le contrôle de grandes usines en y envoyant ses policiers », raconte Valeri Karbalevitch, auteur d’une biographie de l’intéressé (Le Satrape de Biélorussie, éditions François Bourin). De quoi refroidir les ardeurs. « On se dirige vers un scénario vénézuélien, prédit un entrepreneur biélorusse joint à Minsk. Regardez Maduro ! Seul contre tous mais toujours au pouvoir. » Le despote s’accroche. Il organise des contre-manifestations, acheminant des milliers de villageois dans des bus à destination de la capitale. À bord de chacun d’eux, une maîtresse de cérémonie chauffe les participants. « Répétez après moi, lance l’une d’elles en consultant une série de slogans sur son portable, “Batka, en avant, le peuple est avec toi !” » Et le groupe, filmé sur une vidéo, reprend en choeur. « Batka, en avant, le peuple est avec toi ! »
Loukachenko se dit prêt à servir jusqu’à la mort. « Il n’y aura pas de nouvelles élections ou il faudra me tuer », dit-il aux ouvriers d’une usine de tracteurs. Une idée fixe. En 2000, il déclarait : « Lorsqu’ils s’empareront du pouvoir, ils m’empaleront vivant, sans enquête ni procès, sous les hurlements joyeux des précepteurs de la démocratie occidentale. » Voilà au moins Poutine rassuré sur un point : si le « petit frère » tombe, il n’aura pas à lui offrir l’asile
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« On va vers un scénario vénézuélien. Regardez Maduro : seul contre tous mais toujours au pouvoir. » Un entrepreneur biélorusse