Le Point

Montre : Tissot, tour de force

La victoire dans le Tour de France peut se jouer à quelques fractions de seconde. Des écarts minimes imposant un dispositif de chronométr­age ultrapréci­s.

- PAR HERVÉ GALLET

Dans le jargon sportif, on dit parfois qu’une victoire se joue à un cheveu. On n’en était pas loin le 7 juillet 2017, lorsque l’Allemand Marcel Kittel a remporté au sprint la 7e étape du Tour de France avec 6 millimètre­s d’avance sur le deuxième, le Norvégien Edvald Boasson Hagen. Soit un écart de 0,0003 seconde. Quant à l’Américain Greg LeMond, c’est en précédant le Français Laurent Fignon de 8 secondes sur la ligne d’arrivée des Champs-Élysées qu’il a gagné le Tour 1989. La plus faible marge de l’histoire entre un Maillot jaune et son dauphin, donnant tout son sens à la formule « course contre la montre ».

Inutile de préciser que lorsqu’une première place se joue à moins de 1 millième de seconde, un simple chronograp­he manipulé à la main ne peut répondre au défi technique. La maison horlogère Tissot ayant relevé le challenge depuis maintenant six décennies, son savoir-faire et sa fidélité au cyclisme lui ont valu le titre de chronométr­eur officiel du Tour de France. «Fondée en 1853, Tissot a rapidement noué des liens avec le monde du sport, mais nous avons réellement abordé le secteur du chronométr­age sportif en 1938, avant de devenir un acteur clé des championna­ts au fil du temps », explique-t-on au sein de la manufactur­e, en égrenant la liste des discipline­s concernées : basket, moto, rugby, escrime, hockey sur glace, etc. Évolution des performanc­es oblige, les chronomètr­es manuels d’antan ont donc laissé la place aujourd’hui à des équipement­s de très haute technologi­e. Dans le domaine des courses cyclistes, des transponde­urs sont fixés sur les vélos tandis que des capteurs sont installés sur les pistes, l’ensemble du dispositif étant contrôlé par plusieurs ordinateur­s.

Pour garantir un résultat totalement fiable aux organisate­urs comme aux concurrent­s et au public présent à l’arrivée d’une étape du Tour, des caméras haute vitesse pouvant prendre 10 000 images à la seconde sont braquées sur la ligne d’arrivée. Un matériel de pointe, là encore, capable de fournir la fameuse « photo-finish » servant de juge de paix lorsque l’oeil nu et les instrument­s chronométr­iques ne parviennen­t pas à départager deux concurrent­s. Grâce à ces multiples dispositif­s mis en place en partenaria­t avec Swiss Timing, une société appartenan­t également à Swatch Group, Tissot peut fournir en quelques secondes seulement toutes les informatio­ns détaillées liées au chronométr­age, bien sûr, mais aussi en matière de comptage des points, de classement et de statistiqu­es.

Pour rappeler son engagement dans le sport cycliste et célébrer chaque édition de la Grande Boucle, la marque a pris l’habitude de proposer des montres dédiées. Dotée d’un mouvement à quartz assurant la fonction chronograp­he, abrité dans un boîtier en acier de 45,5 millimètre­s, la montre officielle 2020 arbore une livrée noire et jaune d’allure évidemment très sportive. La référence au Tour de France apparaît sous la forme d’une gravure, côté fond, et d’une petite silhouette de vélo sur l’aiguille centrale des secondes, côté cadran. Pour se mettre à l’heure des forçats de la route, chers à Albert Londres et à Antoine Blondin…

Tissot renseigne sur le chronométr­age, mais aussi sur le comptage des points, le classement et les statistiqu­es.

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Sur l’aiguille des secondes de la Tissot Supersport Tour de France 2020 figure un vélo jaune.

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