Le Point

Le charme des vieilles pierres

Acheter un bien historique à restaurer comporte des avantages.

- PAR LÉA DESMET

Le confinemen­t a donné aux Français l’envie de résider dans des lieux authentiqu­es et, de préférence, au vert. Choisir une résidence secondaire classée ou inscrite à l’inventaire des monuments historique­s coche ces critères avec, en prime, la possibilit­é de bénéficier d’avantages fiscaux en cas de travaux de restaurati­on.

Contrairem­ent aux idées reçues, un bien « estampillé » monument historique n’est pas uniquement un château. « L’éventail de choix est large, cela va de la maison de village à une ancienne commanderi­e, en passant par un moulin ou un relais de poste. On pense toujours à un bâti de caractère entièremen­t protégé et classé, mais parfois cela peut être une partie de la constructi­on qui est inscrite, comme une toiture, une façade, un élément de décor situé dans une ou plusieurs pièces à l’extérieur et même dans les dépendance­s », précise Patrice Besse, fondateur de l’agence immobilièr­e qui porte son nom. « Si les périodes de constructi­on vont majoritair­ement de l’époque romaine au XIXe siècle, on trouve aussi des biens contempora­ins, par exemple des vestiges d’un passé industriel », complète Olivier de Chabot-Tramecourt, directeur général du groupe Mercure. Souvent rares et parfois même uniques, ces « monuments historique­s » se nichent en ville et à la campagne. De quoi satisfaire tous les goûts et aussi tous les budgets.

Là encore, ce genre de bien ne s’achète pas toujours à prix d’or. À côté des imposants châteaux accessible­s à partir du million d’euros, des habitation­s protégées affichent des prix plus modestes. Il y a quelques semaines, dans le quartier historique de la ville médiévale de Cluny (Saône-et-Loire), une maison de ville de 193 mètres carrés datant des XIIe et XVe siècles, parée de façades gothiques et romanes, s’est vendue à 180 000 euros. Autre lieu, autre prix : à la jonction du Centre, de la Bourgogne et de l’Auvergne, une propriété située dans un domaine de 20 hectares et composée de plusieurs corps de bâtiment érigésauto­urd’uneforgedu­XVIe siècle a changé de main à 795 000 euros.

Mais ces constructi­ons anciennes s’abîment avec le temps. Le budget travaux peut impression­ner ou rebuter, même s’il existe des aides (lire encadré page suivante). Certains qualifient ces propriétés de gouffres financiers. «Le marché des demeures historique­s

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