Christian Prudhomme
En une poignée de formules bien calibrées, le patron du Tour de France a, le 18 septembre, renvoyé dans les cordes les maires écolos. Ils avaient jugé, selon leur catéchisme rouge-vert, la grande boucle « polluante » et « machiste ». Ne tapez pas sur le Tour de France car « le Tour c’est notre pays ! », « c’est ce qui fédère ! », « c’est ce qui rassemble ! » a proclamé Christian Prudhomme, et beaucoup ont alors découvert chez l’ex-journaliste de 59 ans la bête politique qui sommeillait (d’un oeil). Et si, pour endiguer le communautarisme, l’invocation du Tour était plus efficace que celle de la laïcité ? Vaste débat… Reste que la plus grande course sportive du monde dépend largement des élus. Pour obtenir leur accord (et leur argent), il faut avoir du sens politique. Et il en faudra encore pour défendre une institution qui, Prudhomme l’admet, a ses fragilités. Le soupçon de dopage révélé lundi le rappelle, qui ne doit pas chagriner outre mesure les procureurs écolos
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