Assurance emprunteur : encore un effort…
constatant qu’il n’est pas facile de comparer les offres lors de la souscription d’un crédit, permet aux emprunteurs de changer d’assureur pendant la première année du prêt en respectant un préavis de quinze jours. En 2018, l’amendement Bourquin, adopté dans le cadre de la loi Sapin II, étend cette possibilité tout au long du prêt dès lors que la renonciation se fait à la date anniversaire du contrat avec un préavis de deux mois.
Mais les banques continuent de freiner des quatre fers. Selon Securimut, près de 50 % des demandes de changement ne reçoivent pas de réponse dans les délais légaux – dix jours ouvrés (voir ci-contre). Tout est bon pour refuser : réponses partielles (date, montant, garanties…), refus pour non-équivalence des garanties… Devant la longueur et la complexité des démarches, 30 % des ménages qui avaient entrepris de changer d’assureur y renoncent. Pire : « Le libre choix au moment de la souscription régresse », observe Securimut. Pourtant, pour l’emprunteur, miser sur la concurrence peut générer de grosses économies. Avec la baisse des taux des crédits, le coût de l’assurance représente en effet une part substantielle de la mensualité. « Depuis deux ans, les tarifs augmentent même dans certaines banques », note Securimut. Exemples d’économie : pour un emprunt de 170 000 euros sur vingt ans réalisé au taux de 1,30 %, un cadre célibataire de 29 ans non fumeur gagnera 7 000 euros en faisant abaisser son taux d’assurance de 0,49 % à 0,12 % ; un couple de fonctionnaires de 40 ans non fumeurs, 17 000 euros avec un taux de 0,42 % contre 1,36 % en moyenne dans de nombreuses banques. Un écart qui justifie qu’on compare les offres !
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