Apprentis
Entreprises
C’est leur nombre en France fin 2019, soit une hausse de 16 % en un an ! du secteur de l’industrie accueillent des apprentis. des apprentis à hauteur de 1 milliard d’euros (sous forme d’une prime aux entreprises pour l’embauche d’un apprenti pouvant atteindre 8 000 euros) ainsi que le délai accordé pour trouver un contrat jusqu’en février 2021 ont partiellement renversé la vapeur. «Jusqu’en juillet, les entreprises restaient réticentes. Le plan a sauvé en partie une situation qui promettait d’être catastrophique, constate Jacques Fayolle, le président de la CDEFI. Mais les offres sont moins nombreuses, et on enregistre un retard de 7 % des signatures par rapport à d’habitude, qui varie suivant les secteurs : les transports, le génie civil, la construction restent impactés. » À l’université de Cergy, les formations en tourisme accusent aussi le coup avec 50% de contrats signés en moins par rapport à la même période les années précédentes. Pour celles en hôtellerie-restauration, la chute atteint 30 %.
« Malgré les aides de l’État, beaucoup d’entreprises n’ont pas de visibilité sur la durée totale du contrat d’apprentissage, qui peut aller jusqu’à trois ans. Et, avec des contrats d’apprentissage en baisse dans le public, on n’envoie pas de bons signaux ! déplore Aurélien Cadiou, de l’Anaf. Et puisque le délai d’obtention d’un contrat d’apprentissage a été étendu, que vont faire ceux qui auront commencé leur formation théorique mais n’auront pas trouvé d’entreprise d’ici là ? On craint aussi des ruptures de contrats par les entreprises en difficulté. Le gouvernement doit sécuriser tout le parcours des apprentis. »
Après six mois de recherche, Lisa, étudiante en licence pro d’hôtellerie, a décroché un contrat dans un3-étoiles parisien. « Que les rares hôtels qui répondent fassent traîner les processus d’embauche pour finir par enlever leur offre était éprouvant. Quand on m’a dit oui, j’ai eu l’impression d’avoir enfin éteint le bouton pause de ma vie. Chaque génération connaît des épreuves, et nous avons la chance d’avoir l’aide à l’embauche. Mais, alors qu’on n’est même pas encore sur le marché du travail, on sait déjà que c’est nous qui devrons payer les pots cassés de la crise ! »
Son prénom a été changé.