Le Point

Des dossiers étudiés à la loupe

Avec la pandémie, les organismes de crédit sont devenus très prudents.

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Depuis l’avis du Haut Conseil de stabilité financière exprimé fin décembre en période de temps calme, le contexte a changé. La crise sanitaire est passée par là. La pandémie et ses effets négatifs sur l’économie (activité stoppée, récession annoncée) ont rendu les banques beaucoup plus prudentes dans l’octroi de crédits immobilier­s. Elles donnent leur feu vert avec parcimonie afin de se protéger contre la montée du chômage, la perte éventuelle de pouvoir d’achat des ménages entraînant un risque de défaut de remboursem­ent. Lors de l’examen d’un dossier, elles sont plus sélectives et attentives à l’état du secteur d’activité dans lequel travaille le candidat à l’emprunt. Elles relèvent notamment s’il y a eu du chômage partiel ces derniers mois. Occuper aujourd’hui un emploi dans l’aéronautiq­ue, l’hôtellerie ou l’événementi­el comporte un danger aux yeux des banques, tout comme disposer d’un CDD. En résumé, mieux vaut aujourd’hui « occuper un emploi stable, ne pas avoir souffert de la crise sanitaire, disposer d’une épargne résiduelle après emprunt et avoir obligatoir­ement un apport personnel d’au moins 10 % de la somme empruntée », confirme Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinanc­er. Et si l’apport est de 20 % ou plus, les taux proposés sont meilleurs. « C’est assez nouveau dans l’univers du crédit, on assiste désormais à un marché à deux vitesses », relève Sandrine Allonier. Depuis déjà un an, le taux d’usure continue de rester un obstacle dans le parcours qui mène au crédit. Pour cause de taux bas, il est actuelleme­nt faible, soit de 2,40 % depuis le 1er juillet 2020 pour les prêts entre dix et vingt ans. Résul

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