Le vélo augmenté
Plus pratique et moins physique grâce à l’assistance électrique, la petite reine voit ses ventes exploser. Cinq questions à se poser avant de se mettre en selle.
Quels sont les critères à prendre en considération?
Le premier est celui de l’usage. Trajets domicile-travail, en centre-ville ou milieu périurbain, balade, fitness : à chaque emploi, un type de vélo à assistance électrique (VAE) idéal. Une fois la catégorie identifiée, il faudra s’intéresser à des critères plus précis. À commencer par le poids, entre 12 et 25 kilogrammes, surtout s’il faut le porter pour le remiser. Un moteur dans le moyeu de la roue sera moins progressif que s’il est intégré au pédalier. Si la puissance d’assistance est limitée à 250 watts, le couple, véritable force d’entraînement du moteur, varie : préférer 50 Nm minimum. Le nombre de vitesses du dérailleur est important pour les parcours accidentés, alors que des systèmes à variation continue intégrés dans le moyeu sont plus doux à l’usage en ville et manipulables à l’arrêt. Les puissants freins à disques peuvent même recevoir un système d’antiblocage, comme une moto ou une voiture… L’écran d’affichage d’autonomie, vitesse et mode sélectionnés, indiquera différents niveaux d’assistance pour mieux choisir son usage, entre aide maximum pour arriver frais à un rendez-vous et poussée limitée pour se ménager un trajet plus sportif. La capacité de la batterie, entre 250 et 600 Wh, déterminera l’autonomie (40 à 130 kilomètres) et les batteries amovibles seront plus faciles à recharger partout.
Quel budget faut-il prévoir?
On peut être tenté de craquer pour des premier prix à moins de 1 000 euros, mais il vaut mieux préférer un modèle de qualité avec de bons équipements et une expérience de conduite plus raffinée. Il faut compter un budget de 2 000 à 3 000 euros minimum pour un achat réellement satisfaisant et pérenne. Des aides régionales (jusqu’à 600 euros en Île-de-France) et d’État (200 euros) allègent la facture.
Quel est le cadre légal?
La législation limite la puissance du moteur électrique à 250 watts, l’assistance est forcément assujettie au fait de pédaler et ne peut dépasser les 25 km/h. Il existe aussi des modèles plus rapides (45 km/h), mais ces « speed bikes » sont considérés comme des cyclomoteurs, avec immatriculation, assurance et casque et gants obligatoires.
Comment bien s’équiper?
Même si le port du casque n’est pas imposé pour les VAE, on ne saurait trop le conseiller. De nombreux modèles légers et confortables sont proposés par des marques spécialisées comme Smith, Bell ou Abus par exemple (50 à 300 euros). Hövding commercialise aussi un original casque-airbag se présentant comme un tour de cou qui se déploie en cas de choc (300 euros). Positionné sur le casque ou le vélo, le feu Cosmo Connected s’allume comme un feu de stop, intègre un clignotant et appellera un contact en cas de détection d’un choc important (69 euros). Pour se protéger des intempéries, des marques comme Tucano Urbano ou Vaude ont mis au point des vestes extensibles comme un poncho, entre 50 et 270 euros.
Quels accessoires pour le vélo?
Acheter un VAE, c’est bien ; le conserver, c’est mieux. Les antivols en « U » sont les plus résistants, ne pas hésiter à prendre un haut de gamme de marques de qualité comme Master Lock ou Abus, malgré un poids (au moins 1 kilogramme) et un prix (une centaine d’euros) conséquents. Un solide support pour smartphone (30 euros) permettra de profiter de son appli de navigation et un GPS spécifique accompagnera les sorties les plus sportives (Garmin, 600 euros). Des sacoches compléteront l’aspect utilitaire, comme les modèles étanches de Ortlieb (120 euros) ou vintage de Sellerie Georges (à partir de 90 euros). Enfin, le radar Garmin Varia (200 euros) se chargera d’avertir de l’arrivée de véhicules en approche
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