Montre : à l’heure verte
Oublié, le plastique. Désormais, l’helvète Swatch se tourne vers les matériaux naturels : graines de ricin, fécule de pomme de terre et tapioca. Une petite révolution.
Un virage écologique
L’inventeur, en 1983, de la petite montre en plastique, abordable mais « Swiss Made », amorce un virage écologique. En cette rentrée 2020, l’horloger suisse lance une collection fabriquée à partir de matériaux plus naturels, baptisée « 1983 », qui, on l’aura deviné, revisite le design des toutes premières montres Swatch. Une révolution dans un contexte de production en série.
Des matériaux innovants
Les composants traditionnels ont été remplacés par des matières biosourcées, avec notamment deux nouveaux matériaux extraits de graines de ricin. L’ensemble, qui répond aux exigences de qualité « Swiss Made », sera vendu au prix habituel (65 euros). Six couleurs et deux finitions sont proposées, mais la maison, qui recherche des remplacements au plastique, devrait élargir la palette.
Le quartz fait de la résistance
Le seul lien entre cette nouvelle montre « durable » et le monde d’avant est le mouvement à quartz et la pile. C’est peut-être le point faible de cette opération, qui aurait pu aller plus loin en intégrant, par exemple, un mouvement à énergie solaire. Une nouvelle pièce, animée d’un mouvement mécanique à remontage automatique constitué de 51 éléments seulement, complétera la ligne.
Un packaging biodégradable
La boîte dans laquelle sont vendues les montres de cette nouvelle collection est fabriquée en mousse de papier, une matière composée d’un mélange innovant de fécule de pomme de terre et de tapioca. Ainsi, l’emballage, issu d’un processus de moulage par injection, est entièrement biodégradable ; il est possible de le recycler avec les déchets de papier ou, mieux encore, de le composter chez soi.