La chronique de Patrick Besson
« Quant aux esprits les plus fins, ils n’ouvrent jamais un journal » (Lewis et Irène, première partie, chapitre VI).
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La « Pléiade » des romans de Morand (2015) – anagramme presque parfaite –, point d’eau dans le désert littéraire.
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Morand : le seul écrivain français du XXe siècle non méprisé par Céline.
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Les muscles, comme les uniformes et les armes, plus jolis sur les femmes. *
Une surprise dans chaque phrase. *
Lewis amoureux d’une banquière, Morand d’une banque : celle du père de sa femme (Chrissoveloni). *
En 2020, le titre serait Irène et Lewis. *
Lewis reproche à sa maîtresse, Elsa Magnac,
« sa poitrine d’avant-guerre ».
Tout le monde a arrêté de fumer la pipe, sauf le sage François Sureau.
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Morand découvre l’avion comme Proust le téléphone. *
La leçon féministe de Lewis et Irène : on ne peut s’aimer qu’entre égaux. *
Déclaration d’amour signée Morand :
« Donnez-moi votre soutien-gorge, je le mettrai dans mon portefeuille » (deuxième partie, chapitre XII).
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Quand, dans Londres, il y avait l’usine à thé Lipton.
La pluie turque. *
Morand ne peut pas s’empêcher d’emmener les personnages dans ses voyages.
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Belle Grecque du Seigneur. *
« L’oisiveté est la mère de tous les vices, mais le vice est le père de tous les arts » (troisième partie, chapitre VI).
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L’argent ne fait pas le malheur mais il y contribue. *
L’écrivain a été censeur de films pendant un an (juillet 1942-juillet 1943) : le rêve de tous les cinéphiles. *
L’homme pressé de collaborer. *
Un nom typique de critique : Gonzague Truc. *
Un roman d’amour entre deux banquiers ne pouvait pas être long ■
Déclaration d’amour signée Morand : « Donnez-moi votre soutien-gorge, je le mettrai dans mon portefeuille. »