Jours tranquilles à Mazamet

« Déconfinez-vous à Mazamet ! » En dégainant parmi les premiers ce slogan en mars, Olivier Fabre, le maire (DVD) de la petite ville (10 000 habitants) du Tarn, près de la montagne Noire, n’imaginait pas qu’il ferait mouche à ce point. « Pour être honnête, je ne pensais pas que nous aurions autant d’impact », dit-il. Aujourd’hui, les urbains stressés se pressent. « Depuis juin, raconte le maire, certaines agences immobilières doivent faire face à un véritable tsunami : “On est au boulot de 8 heures à 20 heures”, me disent les agents. En mairie, on reçoit des demandes de renseignements tous les jours, sur l’emploi, l’immobilier, la qualité de vie, et beaucoup de ces curieux veulent que je les reçoive, ce que je fais volontiers. » Olivier Fabre s’est donc transformé en super VRP de sa ville, sans mal : lui qui a fait ses études à Toulouse connaît les affres de la vie dans une métropole, si bien qu’il est revenu dans sa ville natale. « Je sors de l’hôtel de ville, je suis dans la forêt. Le matin, plutôt que de passer une heure dans les bouchons, je fais un jogging, se réjouit-il. On ne met pas plus de dix minutes pour aller au travail, ou pour récupérer les enfants à l’école. Et on peut vivre confortablement avec son salaire. Mazamet offre tous les services, y compris de très bons établissements scolaires, et nous sommes une des premières villes à avoir installé la fibre. On est à 18 kilomètres de Castres, 80 kilomètres de Toulouse, avec un raccordement autoroutier prévu pour 2024-2025. On a les avantages d’une métropole à proximité, mais sans les inconvénients : pas de bouchons, et un immobilier abordable. » Bref, tous à Mazamet

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