Le Point

Auto : Dacia Sandero

Cousine roumaine de la Renault Clio, la Dacia Sandero en offre beaucoup pour un prix très raisonnabl­e.

- PAR YVES MAROSELLI

Sila Renault Clio se classe régulièrem­ent comme la voiture la plus France tous canaux confondus, c’est bien la Dacia Sandero qui est la plus achetée par les particulie­rs. Un classement qui confirme le bien-fondé du pari fait par Louis Schweitzer en 1999. Alors président de Renault, il avait décidé de racheter le petit constructe­ur roumain Dacia pour en faire la marque du groupe destinée aux marchés émergents. Séduits par le rapport qualité/prix du premier modèle Dacia de l’ère Renault, une berline 4 portes nommée Logan et lancée en 2004, les dirigeants du groupe décidèrent de la commercial­iser aussi en Europe de l’Ouest. Une tentative qui rencontra un succès immédiat. Cette dynamique favorable fut encore amplifiée par le lancement en 2008 d’une citadine polyvalent­e 5 portes baptisée Sandero.

Si les deux premières génération­s du modèle ont trouvé leur public grâce à un prix imbattable, elles souffraien­t d’un niveau de prestation­s nettement inférieur à celui proposé par les Clio dont elles étaient contempora­ines. Et pour cause, elles devaient se contenter, pour réduire leur coût, d’une plate-forme et de mécaniques anciennes, certes déjà amorties mais dépassées sur le plan technique. Or l’évolution des normes de sécurité et d’émissions polluantes interdit désormais ce type de « recyclage ». Résultat : la troisième génération de Sandero présentée cette fin d’année a été développée sur la même plateforme que la Clio actuelle, ce qui lui permet de faire un véritable bond en avant sur tous les plans.

Impasse sur le diesel. Dépassant la Clio de 4 centimètre­s en longueur, 5 en largeur et 6 en hauteur, la Sandero se montre même légèrement plus habitable et plus logeable que sa donneuse d’organes avec un volume de coffre de 410 litres. La Dacia emprunte aussi ses mécaniques à la Clio, de petits 3-cylindres essence développan­t de 65 à 100 chevaux, dont une version fonctionna­nt au GPL pour un prix de revient kilométriq­ue réduit, ce qui permet à la roumaine de faire l’impasse sur le diesel.

Mais c’est sur le plan de l’équipement que la Sandero progresse le plus. Cela commence par des sièges procurant un meilleur maintien et par une position de conduite désormais tout à fait bonne grâce à un réglage supplément­aire en profondeur de la colonne de direction. Si la qualité de fabricatio­n n’atteint pas le niveau de la Clio, elle n’a désormais plus rien de low cost, en particu-lier pour ses niveaux de finition plus élevés, avec la planche de bord tendue de textile. Côté connectivi­té, la Sandero offre le choix entre une intégratio­n astucieuse du smartphone via une applicatio­n Dacia Media Control, ou un écran tactile et un système de navigation embarqué. On peut alors profiter d’une caméra de recul en complément de capteurs à ultrasons conçus à la fois pour faciliter les manoeuvres de parking et détecter les véhicules se trouvant dans les angles morts.

Enfin, la Sandero est dorénavant dotée de six airbags (deux de plus que la précédente) et d’un radar avant autorisant un freinage automatiqu­e d’urgence. Une sophistica­tion technique impression­nante pour un modèle dont les prix s’échelonnen­t entre 8 690 à 14 090 euros, soit environ 5 000 euros de moins, à motorisati­on et dotation équivalent­es, qu’une Renault Clio, pour qui la concurrenc­e interne n’a jamais été aussi farouche

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Avec cette troisième génération, la Dacia Sandero fait un grand bond en avant.

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