« Nous voyons les marchés s’apprécier de 5 % à six mois et 10 % à un an »
Les marchés n’ont-ils pas surréagi à l’annonce des vaccins ?
Non, si on se place à moyen terme. À court terme, c’est vrai, les marchés ont peut-être anticipé une reprise trop rapide des secteurs massacrés, comme les banques, l’aérien ou le tourisme. L’effet de la vaccination peut prendre plus de temps. Il peut donc y avoir dans les semaines à venir une petite correction (de 3 à 5 %). Et encore, car dans les phases de « recovery » qui suivent une crise grave (guerre du Golfe, 11 Septembre…), le poids des liquidités existantes créées par les banques centrales ou détenues par les institutionnels et les ménages, qui n’attendent qu’un signe pour revenir sur les marchés, retarde souvent ce genre de correction. Or, jour après jour, nous nous rapprochons du moment où l’activité reviendra à la normale.
Qu’anticipez-vous à moyen terme?
Nous voyons les marchés s’apprécier de 5 % à horizon six mois et 10 % à un an. La hausse peut même être plus forte si la croissance attendue des bénéfices dépasse les attentes (+ 20 % aux États-Unis, + 35 % en Europe).
Que faire d’ici là?
Si on est déjà bien investi, s’alléger sur des titres qui se sont très bien comportés (Air liquide, Schneider, L’Oréal…) et réinvestir sur des valeurs sensibles à la reprise (Vinci, ADP, Safran, Airbus, STMicroelectronics). Si on est peu investi, acheter des valeurs de fonds de portefeuille qui se sont légèrement repliées (Kering…) et les compléter par ces mêmes valeurs « values ». En revanche, j’attendrais encore pour les banques ou l’hôtellerie ■