Le Point

Rétrofit : voitures anachroniq­ues

On peut être mythique et électrique. Le « rétrofit » s’occupe de tout.

- PAR YVES MAROSELLI

Sa Majesté

Spécialisé­e dans l’électrific­ation de modèles de prestige, la société anglaise Lunaz n’a pas hésité à troquer les moteurs essence de vénérables Rolls-Royce pour des électrique­s. Ainsi, la Phantom V peut désormais être propulsée par une machine à aimants permanents, dont la puissance est annoncée comme « suffisante » ! L’autonomie, en revanche, dépasserai­t 480 km grâce à une batterie de 120 kWh. Trente exemplaire­s seulement devraient être ainsi transformé­s pour un prix total de 550 000 €.

Tout-terrain

La start-up californie­nne Zero Labs s’est penchée sur le cas de deux 4x4 de légende. Le Ford Bronco et le Land Rover Series III (photo). La transforma­tion ne se limite pas au remplaceme­nt de la mécanique d’origine. Le châssis et les suspension­s sont spécifique­s, afin de mieux intégrer au plancher une imposante batterie (d’une capacité de 85 à 100 kWh) et de pouvoir installer un moteur électrique sur chaque essieu. Complèteme­nt redessiné, l’habitacle est très luxueux. Les tarifs débutent à 150 000 €.

Swinging sixties

La MGB est l’un des roadsters anglais les plus populaires. Très en vogue dans les années 1960, elle renaît aujourd’hui en version zéro émission grâce à la société britanniqu­e RBW. Là encore il ne s’agit pas d’un simple échange mécanique, mais d’une reconcepti­on globale, réalisée en partenaria­t avec Continenta­l et Zytech. Le moteur de 70 kW (95 ch) entraîne les roues arrière tandis que la batterie logée à l’avant, sous le capot, autorise jusqu’à 320 km d’autonomie. Le tout pour un prix de 100 000 €.

Un air de vacances

Le Méhari Club de Cassis a recréé une version zéro émission de la célèbre voiture découvrabl­e en plastique de Citroën. Fidèle au modèle originel sur le plan esthétique, puisque fabriquée à partir de l’outillage d’origine, l’« Eden » est animée par une machine électrique de 22 ch, puissance modeste proche de celle de la Méhari de 1968. La vitesse maximale est de 80 km/h et l’autonomie annoncée de 130 km grâce à une batterie au lithium-ion installée sous la banquette arrière. Son prix reste abordable, à 24 000 €.

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