Cahors, des briques en clair-obscur
L’un est en briques, l’autre en métal doré. Encadrés par deux anciens casernements militaires proches des berges du Lot, ces bâtiments jumeaux – un complexe de 7 salles de cinéma flambant neuf, pouvant accueillir plus de 1 000 spectateurs, et le musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot – font bon ménage au coeur de la nouvelle place Bessières. Dans le sillage historique et l’immédiate proximité géographique de la tour du Pape-Jean-XXIII, les imposantes façades du monolithe en briques d’argile naturelle sont allégées aux étages par un moucharabieh composé de petites perforations. De jour, cette alternance de pleins et de vides anime les espaces intérieurs d’un jeu d’ombre et de lumière. De nuit, la surface ajourée parsemée de petits scintillements lumineux lance un appel plus lointain à son environnement.
« Dans la tradition des grands ensembles militaires et des équipements publics du XIXe siècle, les bâtiments et les espaces extérieurs qui les accompagnent s’organisent selon une logique rigoureuse et harmonieuse de tracé et de nivellement », commente l’agence Antonio Virga Architecte. On notera aussi l’extrême simplicité avec laquelle sont traités tous les volumes, révélés, voire rehaussés, par une grande unité de matériaux, de mobilier et de végétaux. Livré en décembre 2020, le projet, qui offre deux entrées distinctes (cinéma, musée), aura nécessité seize mois de travaux pour un coût global de 8,7 millions d’euros (hors taxe)
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