Avec qui Biden va diriger les États-Unis
Voici les futurs collaborateurs du président élu. Leurs portraits par un initié.
Joe Biden, qui a recueilli le 3 novembre 81,3 millions de suffrages (51,3 % des votes exprimés), a été élu le 14 décembre par les grands électeurs américains et doit être investi le 20 janvier à la présidence des États-Unis. Il a annoncé les noms de celles et de ceux qu’il a désignés aux principaux postes gouvernementaux et qui doivent être confirmés par le Sénat. Que peut-on en retenir ?
D’abord, le souci ostensible d’exprimer la diversité de la société américaine comme il convient à un Parti démocrate qui doit son succès, en grande partie, au soutien des femmes, des jeunes et des minorités. Un Français plaisanterait volontiers sur le caractère quelque peu systématique d’un recrutement qui vise à représenter toutes les catégories de la population. On y trouve donc, à ce stade, de nombreuses femmes, un gay, des Afro-Américains, des Latino-Américains, une Amérindienne, deux Indo-Américaines… C’est l’administration arc-en-ciel.
Ensuite, ce sont souvent des anciens de l’administration Obama, ce qui leur donne un double certificat de centrisme et de compétence. Le secrétaire d’État et le secrétaire à la Sécurité intérieure étaient les numéros deux de leur ministère il y a quatre ans ; la secrétaire au Trésor, la présidente de la Banque centrale ; le secrétaire à la Défense, un général d’armée ; l’envoyé spécial pour le climat, le secrétaire d’État; la plupart des nominations sont à l’avenant.
Ce qui pose deux questions : d’une part, la réaction de l’aile gauche du parti, qui a montré qu’elle avait le vent en poupe durant les primaires et ne peut pas se reconnaître dans ces noms et, d’autre part, la capacité de cette équipe à ne pas faire seulement du Obama III mais à innover face à la crise de la société américaine qu’ont révélée l’élection de Trump en 2016 et ses bons résultats en 2020. Voici quelques-unes de ses principales figures.
L’administration vat-elle se contenter de faire du Obama III ou saura-t-elle innover face à la crise ?