Le Point

Auto : Citroën C4, fan des seventies

Un demi-siècle après le lancement de la GS, la C4, nouvelle berline compacte de Citroën, rend hommage à son illustre aïeule.

- PAR YVES MAROSELLI

Si l’on peut faire remonter l’appellatio­n C4 à 1928, année qui vit le lancement de la première « type C4 », une berline de 4,18 mètres de longueur succédant à l’austère B14 et précédant la poétique Rosalie dans l’histoire de la marque aux chevrons, c’est à un autre modèle que les stylistes de Citroën ont préféré faire d’ostensible­s clins d’oeil en dessinant la dernière C4, 4e du nom. Ainsi, la ligne de toit fuyante, les optiques pointant vers une calandre évasée vers le bas évoquent clairement une berline ayant marqué son temps par le modernisme de sa ligne et bercé l’enfance d’une bonne partie des quadragéna­ires et quinquagén­aires de 2020 : la GS. Présentée en 1970 et élue voiture de l’année dans la foulée, en 1971, celle-ci est destinée àcombler le gouffre séparant les modèles économique­s de la gamme Citroën – 2 CV, Dyane, Ami 6 et 8 – de la reine de la route qu’était encore la DS à l’époque. Une DS dont la GS a repris et démocratis­é quelques innovation­s techniques, comme la suspension­hydropneum­atique,touteninau­gurant un style très aérodynami­que qui annonçait celui de la CX, qui succédera à la DS en 1974.

Inflation générale des dimensions oblige, la C4, avec ses 4,36 mètres de longueur, dépasse la GS de 1970 de 24 centimètre­s. Elle s’adresse pourtant au même type de clientèle : des couples avec un ou deux enfants. Si elle profite d’une habitabili­té plus généreuse au niveau de l’espace aux jambes pour les passagers arrière grâce à un empattemen­t plus étiré, elle souffre d’une garde au toit limitant l’usage de sa banquette aux occupants de moins de 1,80 mètre. Les grands adolescent­s seront priés de courber l’échine.

Sur le plan technique, la suspension hydropneum­atique de la GS a laissé la place à un amortissem­ent à butées hydrauliqu­es progressiv­es visant le même résultat: un confort de référence. D’autant que les sièges à mousse bidensité de la C4 rappellent aussi ceux de la GS, dans lesquels on s’enfonçait avec délice. Si elle est à 100 % numérique, qu’il s’agisse du bloc d’instrument­s ou de l’écran central tactile, l’interface homme/machine de la C4 apparaît paradoxale­ment moins futuriste que celle délicieuse­ment désuète de la GS avec son compteur de vitesse à tambour tournant et surtout de la GSA lancée en 1979 avec, en lieu et place de commodos, ses fameux « satellites ».

Sur le plan mécanique, il n’y a pas photo. Les 55 à 65 chevaux des petits 4 cylindres à plat refroidis par air de la GS souffrent de la comparaiso­n avec les blocs turbo essence et diesel de la C4 développan­t de 100 à 155 chevaux. Mieux, la berline de 2020 est proposée en version zéro émission « ë-C4 ». Les prix de la C4 s’échelonnen­t, selon les versions, de 20900 à 32 300 euros pour les thermiques, de 28 600 à 31 800 euros pour l’électrique (bonus de 7 000 euros déduit)

 ??  ?? La C4 présente un profil à toit fuyant, caractéris­tique des Citroën des années 1970.
La C4 présente un profil à toit fuyant, caractéris­tique des Citroën des années 1970.
 ??  ?? GS, version originale.
GS, version originale.

Newspapers in French

Newspapers from France