De Clubhouse à Decameron Row, à vos micros !
En quelques semaines, Clubhouse s’est imposé comme un réseau social qui favorise la discussion sur des sujets aussi différents que la programmation en PHP, la liberté d’expression ou encore le hip-hop inventé au Cameroun. Pour en parler, on se retrouve dans des « rooms » où l’on s’exprime vocalement, où l’on s’écoute (ce qui n’est pas toujours le cas sur Internet). Bref, où l’on partage avec des passionnés – l’application n’est pour l’instant accessible que sur invitation. Cet esprit salon de la Belle Époque a séduit des personnalités aussi différentes qu’Oprah Winfrey, l’architecte chinois Ai Weiwei, l’entrepreneur français Tariq Krim, la directrice générale de l’association JamaisSansElles, Natacha Quester-Séméon, la femme d’affaires Kat Cole, le député français Mickaël Nogal ou encore Elon Musk. Le succès de Clubhouse devrait pousser Twitter à aller plus vite dans l’expérimentation de son service vocal Spaces. « L’écran est un intermédiaire, tandis que la voix permet une véritable conversation », explique la vice-présidente d’ETX Studio, Cécilia Gabizon. En témoigne le succès du site Internet Decameron Row. Nommé ainsi en référence au Décaméron, un recueil de nouvelles écrites par Bocacce, qui nous fait revivre l’effervescence artistique pendant la peste à Florence au XIVe siècle. Lancé entre autres par les précurseurs de l’esprit maker Sherry Huss et Joe Szuecs ou encore le passionné de danse Itamar Kubovy, Decameron Row met en scène débats et représentations, à travers des fenêtres qui s’allument, symbolisant le réveil d’artistes du monde entier. Rafraîchissant, alors que la liberté de mouvement, dans la pandémie que nous traversons, n’a jamais été si menacée
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