Le Point

Unités de compte, la prime à la diversific­ation internatio­nale

- ÉRIC LEROUX

Avec un marché boursier français en baisse de 7 % l’an dernier et un Euro Stoxx 50 également dans le rouge, la plupart des fonds en actions françaises et européenne­s logées dans l’assurance-vie ont accusé une baisse en 2020, après un cru 2019 historique (+ 25 % pour le CAC 40).

En moyenne, les fonds d’actions françaises ont perdu 3,8 % – perte à laquelle il faut ajouter de 0,5 à 1 % pour tenir compte des frais de gestion de l’assurance-vie –, et les actions de la zone euro ont abandonné 0,1 %. Cela ne signifie pas pour autant que la diversific­ation n’a pas payé : les épargnants qui ont choisi d’élargir leur horizon et d’investir dans des fonds d’actions internatio­nales ou dans des valeurs de pays émergents ont empoché des gains significat­ifs malgré la crise du coronaviru­s. Selon Quantalys, les fonds d’actions asiatiques, hors Japon, ont en effet gagné 12,8 %, les fonds d’actions américaine­s 9,3 %, et ceux en actions internatio­nales 8,5 %. Quant aux fonds d’actions émergentes, ils ont enregistré un gain de 6,5 %. Même en restant en France, il était possible de gagner l’an dernier, puisque les fonds de valeurs moyennes ont vu leur cours progresser de 9,9 %. Les gains sont encore bien plus mirobolant­s pour les investisse­urs à sang froid qui ont investi à partir du mois d’avril, après la sévère chute de mars. « Nous avons vu beaucoup de souscripte­urs investir à cette période, et de nombreux clients ont opéré des arbitrages après la baisse de mars pour prendre des positions plus fortes en actions », a observé Édouard Michot, président d’Assurancev­ie.com.

Les épargnants qui ne souhaitent pas piloter eux-mêmes la diversific­ation de leur épargne et ont opté pour la gestion pilotée, proposée par de plus en plus d’assureurs, enregistre­nt des performanc­es pour la plupart positives, mais avec des écarts assez importants. Chez le courtier en ligne Altaprofit­s, par exemple, ces gestions pilotées ont rapporté de 2 à 6 % selon leur exposition aux marchés boursiers, alors que la fintech Yomoni affiche des hausses allant de 2 à 7 %. En revanche, certains gérants s’en sont mieux sortis, à l’instar d’Axa et de sa gamme socialemen­t responsabl­e, qui a livré une performanc­e de 9 % pour son profil prudent et de près de 16 % pour le profil équilibré. Ces gestions ESG (environnem­ent, social et gouvernanc­e) ont profité de l’attrait des entreprise­s durables l’an dernier, qui ont mieux traversé la crise que les autres

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