Immobilier à la montagne : la revanche des stations-villages
La solidité de cet investissement très prisé se confirme.
La crise sanitaire n’a pas eu jusqu’à maintenant de répercussion sur les prix des appartements et chalets à la montagne. « Les prix se sont montrés étonnamment résilients, comme s’ils avaient vécu un crash-test testant leur solidité », commente la dernière étude de Cimalpes, réseau d’agences spécialistes des transactions immobilières dans les Alpes. Ce rapport pointe le développement de néo-acheteurs, des télétravailleurs urbains désireux d’occuper beaucoup leur bien . Preuve de cette résilience : « Le premier confinement a entraîné des reports de signature, mais aucune transaction n’a été annulée en raison du Covid-19. » Et d’ajouter : « L’été 2020 a été le plus actif depuis la création du réseau, il y a dix-sept ans. »
Biens en location. Les prix ont ainsi progressé dans le neuf entre 3 % (Courchevel ) et 6,5 % (Méribel) et dans l’ancien entre 1,5% (Megève) et 3,4% (Saint-Martin-de-Belleville). La demande a été active dans les stations-villages reliées au domaine skiable sur le segment inférieur à 500 000 euros et plus difficile (compte tenu de l’absence de la clientèle étrangère) sur les chalets à plus de 3 millions.
Surtout, quel que soit le type de bien – ancien ou neuf, studio, appartement ou chalet –, « 95 % de nos acheteurs contre 65 % en 2005 mettent leur bien en location afin d’amortir leurs charges annuelles ». Voire de récupérer la TVA s’ils louent le bien pendant vingt ans et fournissent des services hôteliers. Une démarche vue d’un bon oeil, car elle permet de mieux gérer les flux touristiques.
Quel type de bien ? 60 % des transactions concernent le neuf. « Le Covid a renforcé la quête d’espace : un grand séjour et trois chambres constituent un prérequis. » Côté décoration, au rustique et au tout-contemporain succède l’intemporel : une atmosphère de chalet avec de la pierre et du vieux bois mais aussi des matériaux actuels (acier, cuir…) ■