Comment Macron a muté
« On aurait décidé de tout, tout seuls, on était morts », se défend l’Élysée… qui explique maintenant qu’il faut « vivre avec le virus ».
Au cours de cette année de crise sanitaire, le président s’est d’abord fait l’otage des sachants et des technos, avant de renouer avec son intuition. Plongée dans les coulisses de la décision.
Un ministre qui escortait Nicolas Sarkozy en janvier 2012 dans la maison natale de Charles de Gaulle, à Lille, garde en mémoire une scène insolite. Découvrant en vitrine la robe de baptême brodée du Général, l’ancien président marqua soudain un temps d’arrêt, comme en recueillement. « Il n’arrêtait pas de répéter : “Ah lui, il ne doutait pas. Il ne doutait jamais ! Moi, je doute tout le temps !” » se souvient ce témoin. Qui sait qu’aux pires heures de la grande crise financière de 2008, cet homme qu’on imagine si sûr de lui était parfois tiré du sommeil la nuit, saisi d’effroi : prenait-il les bonnes décisions pour éviter la banqueroute au pays ? Comment ne pas douter, quand même les certitudes vacillent? Qu’est-ce qu’un chef, un homme d’État ? Dans Le Fil de l’épée, en 1932, celui qui n’était encore que le commandant de Gaulle énonçait ce qui faisait à ses yeux la noblesse d’un décideur: le Caractère, avec une majuscule. « Face à l’événement, c’est à soi-même que recourt l’homme de caractère. Son mouvement est d’imposer à l’action sa marque, de la prendre à son compte, d’en faire son affaire. Loin de s’abriter sous la hiérarchie, le voilà qui se dresse, se campe et fait front. Il a la passion de vouloir, la jalousie de décider », écrivait-il dans cet ouvrage de référence sur la question du leadership. Emmanuel Macron a-t-il relu ces pages récemment? Dans le salon d’angle de l’Élysée qui lui sert de pièce de travail, le chef de l’État conserve un objet rare, posé sur son bureau : c’est un cadeau de Jacques Chirac, qui le tenait de Georges Pompidou. Un minuscule portrait du général de Gaulle en bronze gravé, en tenue civile et cravate rayée, qui tient grâce à une frêle épingle. Lui seul peut voir son visage, tourné dans sa direction. Comme une boussole dans la tempête qu’il affronte avec la pandémie. Comme un remords aussi, tant il a brouillé son image et perdu le fil de son quinquennat au cours de cette année de crise. Tour à tour, on l’a vu se retrancher derrière les blouses blanches et se mettre dans la main des technos, avant de renouer avec l’audace et la transgression de sa campagne victorieuse de 2017. Comme s’il avait muté à l’unisson du virus, contraint constamment de se « réinventer ». « Nous ne sommes qu’au début de cette épidémie. Partout en Europe, elle s’accélère, elle s’intensifie. » Le 12 mars 2020, quand il prononce cette sentence devant 25 millions de Français, le pays, sidéré, ne dénombre encore que 61 morts et 2 876 contaminations. Face
■
Acte I Prisonnier volontaire
au doute, qui ébranle les dirigeants du monde entier, Macron cherche un phare pour le guider dans le brouillard, une pythie capable de délivrer des certitudes. D’autres présidents avant lui ont consulté des astrologues de renom. Fils de médecins, il croit au progrès et installe à ses côtés un conseil scientifique, cénacle inédit sous la Ve République. « Un principe nous guide pour définir nos actions : c’est la confiance dans la science. C’est d’écouter celles et ceux qui savent », professe-t-il. Avec le recul, un aveu d’impuissance, une démission du politique.
«D’énormes conneries de com’ ». C’est l’époque où le gouvernement, à commencer par Olivier Véran, martèle cette formule pour convaincre du bien-fondé de son action : « Sous chaque décision, il y a une blouse blanche. » Tétanisé par les courbes, qui lui prédisent 400 000 morts, Macron se constitue malgré lui prisonnier des sachants. «On aurait décidé de tout, tout seuls, on était morts », se défend l’Élysée. « Il ne savait pas ce qu’il devait faire, alors il a donné tous les pouvoirs à Jean-François Delfraissy. Les politiques ont fait de la médecine et les médecins de la politique. Le général de Gaulle aurait dit : “La santé est une chose trop sérieuse pour être confiée à des scientifiques”», mitraille un vieil ami, en rupture de ban. « Il a fait d’énormes conneries de com’ au début… », soupire un intime. Ainsi, lorsqu’il s’invite au débotté à Marseille chez le champion de la chloroquine, le Pr Didier Raoult, au risque d’en faire un gourou. Macron est ainsi : il n’a jamais oublié qu’avec Brigitte ils ont été traités comme des parias par la bonne société amiénoise, au début de leur relation au lycée de La Providence. Complication suprême, il barre alors par vents contraires. « Il avait face à lui la bande des quatre : Édouard Philippe, Benoît Ribadeau-Dumas, Alexis Kohler et Marc Guillaume. Il devait tout négocier pied à pied », se remémore un macroniste. Le maintien du premier tour des municipales le 15 mars se fait ainsi malgré lui. « Au fond, Macron a toujours été du côté de la bonne décision mais a mal communiqué, et Philippe toujours du côté de la mauvaise décision et a merveilleusement communiqué », philosophe l’essayiste Alain Minc, proche du président.
Là n’est pas le plus grave, accusent ses contempteurs, qui lui reprochent d’avoir surfé sur la peur. « Nous sommes en guerre », proclame-t-il le 16 mars, soucieux de faire respecter un confinement qu’il n’ose pas même nommer. Il a été, de son propre aveu, « scarifié » par les Gilets jaunes. Et si les Français, ces « Gaulois réfractaires », refusaient d’obtempérer ? « C’était un grave contresens philosophique et, du coup, une faute de communication, analyse Henri Guaino, ancien conseiller spécial et plume de Sarkozy. Dans la guerre, on accepte l’idée de mourir, on demande au citoyen de se sacrifier pour son pays. C’est le sang et les larmes dans les discours de Churchill. On regarde la mort en face. Là, on a refusé la mort. Si c’était si grave, le président aurait dû prendre ses responsabilités et recourir à l’article 16 sur les pleins pouvoirs, comme de Gaulle lors du putsch des généraux. » « C’est honteux d’avoir égrené tous les soirs le nombre de morts et désigné comme de mauvais Français ceux qui ne respectaient pas le confinement. Des gens ont dénoncé des infirmières dans leur immeuble ! » éreinte en écho une figure de l’opposition. « Le mot guerre a eu une vertu : il a figé le dramatique de la situation à un moment où on croyait à une grippette », justifie un proche du président, lucide sur ce raté. Macron, qui explique depuis qu’il faut « vivre avec le virus », n’a jamais plus employé le mot. Car, dans une guerre, on ne cohabite pas avec l’ennemi, on l’élimine.
Dans ce premier temps de la crise, il comprend que les sachants ne sont pas infaillibles. Pour se faire son opinion, il dévore la littérature médicale internationale, échange des études sur Telegram avec ses ministres. Au point de s’endormir sur ses dossiers, la lumière allumée, le soir venu dans les appartements privés. « On se reposera quand on sera morts ! » brave-t-il. Rapidement, sa conviction est faite : le remède est pire que le mal. Contre les experts et Matignon, il choisit de déconfiner dès le 11 mai. « Et encore, il voulait tout rouvrir le 4 mai, voire fin avril », dévoile un fidèle.
Acte II Voyage en Absurdie
Philippe de Villiers se souvient précisément de ce 17 mai. Traumatisé par la réouverture sans cesse différée du Puy du Fou, il admoneste le président. C’en est fini de leur sulfureuse amitié. « Si vous confinez une deuxième fois, ce n’est pas la peine de vous représenter, vous êtes foutu ! » Las, quand se profile la deuxième vague, au mitan de l’été, Emmanuel Macron est résigné. Il va falloir, comme il dit, « remettre la cloche ». Une nouvelle donnée vient compliquer sa prise de décision : le « quoi qu’il en coûte » ne saurait s’éterniser, les finances publiques n’y résisteront pas. Il faut innover, peu importe les cris d’orfraie des médecins.
Il les bat froid depuis que le Pr Delfraissy s’est cru autorisé à annoncer que 18 millions de Français vulnérables resteraient confinés sine die. L’Élysée a sèchement démenti. Depuis ce jour, au sommet de l’État, on parle volontiers des « connards du conseil scientifique »…
Désormais affranchi des sachants, l’hôte de l’Élysée n’en reste pas moins dans la main de l’aristocratie d’État. C’est le péché originel de son mandat. « Il n’a pas fait le spoil system. Un président, quand il arrive, doit mettre de grands coups de boutoir dans l’administration», déplore un pilier de la majorité. « Son problème, c’est qu’il croit en la vertu performative du langage. Il pense que quand il prend une décision, le travail est fait. Or ça ne fait que commencer », raille un stratège d’Anne
Hidalgo. Nicolas Sarkozy avait une formule qui résumait à merveille cette inertie de la machine étatique : « Moi, en haut, je donne cent. En bas, à la fin, il reste dix. » Avec le confinement « light » de l’automne, les technos s’en donnent à coeur joie. Leur chef-d’oeuvre ? La fermeture des rayons « non essentiels » des supermarchés, uniquement destinée à éviter une fronde poujadiste des petits commerçants, contraints de baisser à nouveau le rideau. Ainsi la France, phare de la culture, a-t-elle banni la vente de livres, sinon sur Amazon.
Ce choix de clore les commerces non vitaux reste le plus amer que le président ait eu à faire. Ce 28 octobre, autour de la table à l’Élysée, ses ministres sont divisés : Jean Castex, Olivier Véran (Santé) et le porte-parole Gabriel Attal préconisent de les fermer, Bruno Le Maire (Économie) et Gérald Darmanin (Intérieur) s’y refusent. « Vers 13 heures, à la sortie du Conseil des ministres, Macron, torturé, n’avait toujours pas arbitré ce qu’il allait annoncer à 20 heures», s’étonne encore un participant. Contrairement à la légende sculptée par ses thuriféraires, il ne décide pas seul, dans un splendide isolement. Les conseils de défense débutent toujours par un échange de vues, qu’il observe, mutique. « Je fais mon miel », dit-il, capable de solliciter une multitude de capteurs, du maire ex-LR de Poissy (Yvelines), Karl Olive, à des médecins de sa connaissance à Amiens, de son frère, Laurent, spécialiste en radiologie cardiaque, au président de l’Assemblée, Richard Ferrand, qui lui remonte l’humeur de sa Bretagne. Aussi Macron a-t-il parfois la décision poussive. « Le temps qu’il ingurgite, que ça sédimente, ça peut prendre longtemps », souffle un pilier de la majorité.
Depuis la déclaration du Pr Delfraissy du 15 avril 2020, au sommet de l’État, on parle volontiers des « connards du conseil scientifique »…
Ces tergiversations ont un prix. Selon une étude BVA publiée début février, il donne le sentiment aux Français de naviguer à vue. Interrogés sur son action en octobre 2019, avant le coronavirus, 42% des sondés répondent que « le président sait où il va ». Ils ne sont plus que 30 % en septembre 2020, et 19 % en janvier 2021. « Quel paradoxe pour Macron le Marcheur ! constate Bruno Cautrès, du Cevipof. La gestion de crise a tellement obscurci son projet que l’opinion ne sait plus trop où il va. » Pour le politologue Jérôme Fourquet, les Français, lucides sur les incertitudes de l’heure, ne lui tiendraient pas rigueur de ce côté derviche tourneur. « Macron nous dit : “Je navigue à vue entre des écueils redoutables, j’essaie de mener au mieux le bateau France.” C’est Clausewitz expliquant que les stratèges militaires doivent composer avec le brouillard de la guerre. » Ce n’est pas faute d’avoir tenté de redonner un cap. Le 13 avril, il promet le retour des « jours heureux ». Le 14 juin, il dessine « un nouveau chemin », avant de remercier Édouard Philippe pour redonner de l’élan à son quinquennat. Prématuré ? « Il a cru que l’épidémie était finie, il s’est trompé », éreinte un ancien ministre. Licencié en pleine tempête, le désormais maire du Havre s’avouait pessimiste à la mi-octobre devant quelques témoins : « La crise est loin d’être terminée. » Quinze jours après, la France était reconfinée.
Acte III La libération
Le jour où il a joué son quinquennat sur un coup de dés ? Ce 29 janvier, dans le secret du conseil de défense, le chef de l’État décrète la trêve des confineurs. Fait du prince, passion de la provocation, rechute de l’hubris… réprouvent les épidémiologistes, qui le pressent, comme une partie du gouvernement, de refermer face à la menace galopante des variants. «Il pique des colères d’enfant ! Il nous dit : “Vous me faites chier, je ne confine pas !” » canarde un ancien ami, convaincu qu’il a cédé à quelque caprice narcissique. La façon dont s’est joué ce coup de théâtre tient davantage, pourtant, d’un classique calcul bénéfices-risques, pimenté d’un soupçon d’intuition politique. Les ministres redoutent tous ce moment où le président peut enterrer leurs savantes démonstrations d’un cinglant : « Ton truc, là, ça ne marche pas. Il y a deux fils qui se touchent ! » Ce jour-là, précisément, il y a de l’électricité. Les modélisations des scientifiques soumises à l’exécutif promettent jusqu’à 60 000 contaminations par jour si rien n’est fait. Un triplement ! « Le Pr Arnaud Fontanet nous a dit en substance : “Si vous restez avec un R [le taux de reproduction, nombre de cas secondaires pour un cas positif, NDLR] à 1,1 et avec le couvrefeu, ça va vous péter à la tronche !” » détaille un conseiller. Pour Macron, quelque chose cloche. Les fameux « fils qui se touchent ». Les eaux usées notamment, indicateur précoce, ne laissent pas entrevoir de flambée. « Non seulement il nous manquait des chiffres, notamment sur l’évolution du variant, mais les courbes ne suivaient pas les prévisions ! C’est compliqué de prendre une décision sur cette base. Et l’administration de la Santé qui nous parle comme si une hécatombe était cachée dans les chiffres… On nous dit : “Plus tard, ce sera trop tard.” Je vous jure qu’il faut garder ses nerfs ! Le président s’irrite parce que les données ne sont pas carrées. Qu’il doive feuilleter des revues scientifiques pour découvrir l’efficacité des traitements monoclonaux, il y a un sujet, non ? La Santé ne lui en avait pas parlé, considérant que c’était trop cher… », s’étrangle un ministre, courroucé contre Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé.
Le verdict tombe: faute d’éléments probants, Macron refuse d’imposer à des Français déjà éprouvés un reconfinement préventif. Depuis des mois, il répète en privé qu’il ne veut plus jamais les enfermer, horrifié par le coût social et psychologique. En 1971, une étude du politologue américain Graham Allison décortiquait le processus de décision dans la crise des missiles de Cuba. Il en ressortait que les arbitrages, même les plus graves, procèdent souvent de compromis. Si Kennedy a opté pour un blocus maritime en 1962, c’est d’abord parce que son administration et les experts étaient divisés. Ainsi de Macron qui, faute d’unanimité, a opté pour la stratégie du trou de souris. « Ce n’est pas Jupiter qui décide tout seul de faire tomber la foudre. À partir du moment où vous n’avez pas de consensus politique, sociétal et scientifique, qu’est-ce qu’on attend du chef de l’État ? Qu’il décide », achève un conseiller.
Après le tsunami. Il ne faut pas négliger, dans cette affaire, la part de la première dame. Elle vient souvent renforcer ses convictions. L’ancienne prof de français, qui a pris la relève de Bernadette Chirac à la tête de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, a été alertée dès le printemps sur un décrochage des élèves, une explosion des tentatives de suicide chez les jeunes, des demandes de consultations psychiatriques et des violences intrafamiliales. Une nouvelle fermeture des écoles, Brigitte Macron n’en voulait pas. Le nouveau partage du monde avec Matignon a aussi libéré le président. De Gaulle n’avait pas informé Pompidou de son départ pour Baden-Baden et appliquait le culte du secret à ses subordonnés. Son lointain successeur maltraite Jean Castex sans une once de culpabilité. « Emmanuel est plus à l’aise avec lui qu’avec Édouard », murmure un macroniste. Plus souple que son prédécesseur, le Premier mi
nistre s’exécute, sans jamais prendre ombrage de faire la sale besogne. « Lorsqu’il arrive au conseil de défense du 29 janvier, Castex ne sait pas qu’il va devoir annoncer qu’il n’y aura pas de reconfinement, alors qu’il est à fond pour », livre un ministre. Il ne se vexe pas davantage quand le président s’invite à l’arraché sur TF1 le 2 février pour promettre à tous les Français qui le souhaitent qu’ils seront vaccinés d’ici à la fin de l’été… lui piquant ainsi la bonne nouvelle qu’il se réservait pour un déplacement le lendemain. « Ah ben, il l’a annoncé. On trouvera autre chose ! » a réagi le placide Castex, sans broncher.
Du fiasco sur les masques, les tests et le démarrage poussif de la vaccination, Emmanuel Macron a tiré la leçon qu’il lui fallait penser le monde d’après. Il commence à distiller des confidences sur le fait que le coronavirus va devenir un fléau endémique, contre lequel il faudra se faire vacciner tous les ans. « Ça va être une cohabitation de longue durée », confie un conseiller. « Pour éradiquer la tuberculose, il a fallu quarante ans de vaccination massive. La grippe va être remplacée par le Covid. On aura peut-être 15000 à 20000 morts par an, au lieu de 10 000 à 15 000. C’est comme ça qu’il faut comprendre son “vivre avec le virus”. Nous sommes condamnés à vivre dans l’incertitude, et il faut qu’il le dise », avoue sans fard l’un de ses grognards. Raison pour laquelle Macron a annoncé l’ouverture de quatre sites de production de vaccins en France. Anticiper, préparer, et non plus subir. Faute de quoi, son visage pourrait être durablement associé, dans l’esprit des électeurs, à un mauvais cauchemar.
Aux législatives de juillet 1945, malgré la victoire des Alliés, Winston Churchill fut balayé du pouvoir. Tout comme le Tigre Clemenceau en 1919, qui dut renoncer à postuler à l’Élysée. Macron aussi peut finir encapsulé dans la crise. « La France n’en menait pas large à la fin 1917 sous Clemenceau, et en juillet 1918, quand les troupes allemandes ont afflué pour la dernière grande offensive. Seule la victoire a installé Clemenceau, comme d’ailleurs le général de Gaulle en 19441945, dans la posture du héros victorieux. Emmanuel Macron est actuellement dans la phase difficile… », analyse Jean-Pierre Chevènement. Le président le sait, qui lançait il y a peu à ses ministres : « Nous n’avons pas d’autre option que la victoire. » Déjà, il a chargé une équipe de LREM de plancher sur l’amorce d’un projet pour 2022, un « état des lieux » du pays. « Il faut se préparer, dit-il, pour quand la mer se sera retirée après le tsunami. » Des proches serinent qu’il ne serait pas candidat à tout prix. Foutaise ! Un ami se marre : « L’idée de devenir le premier président à faire deux quinquennats, ça le fait bander. » ■
« Lorsqu’il arrive au conseil de défense du 29 janvier, Castex ne sait pas qu’il va devoir annoncer qu’il n’y aura pas de reconfinement, alors qu’il est à fond pour. » Un ministre