Auto : l’Audi e-tron S
Pour gagner en performance et en agilité, Audi ajoute un troisième moteur à son SUV électrique.
Contraintes de réduire leurs émissions de CO2 et aiguillonnées par le récent succès de Tesla, les marques «premium » traditionnelles organisent leur riposte. Pour Audi, celle-ci a pris la forme de l’e-tron Quattro, un imposant SUV électrique lancé en 2019, qui est devenu en 2020 la voiture la plus vendue en Norvège, le marché sur lequel les incitations fiscales pour l’achat d’un véhicule « zéro émission » sont les plus élevées au monde.
L’e-tron Quattro se contentait jusqu’ici de deux moteurs, un pour entraîner les roues avant, l’autre pour les roues arrière, le tout développant une puissance cumulée de 313 ch pour la version « 50 » d’entrée de gamme, et de 408 ch pour la « 55 ». Pour la version S, qui arrive aujourd’hui dans les concessions, les ingénieurs du constructeur allemand sont allés plus loin en ajoutant une troisième machine électrique : s’il n’y en a toujours qu’une à l’avant, il y en a désormais deux à l’arrière, soit une pour chaque roue. Ce choix technique ne permet pas seulement d’augmenter la puissance cumulée à 503 ch – autorisant une accélération de 0 à 100 km/h en seulement 4,5 s–, il rend en outre cette version S beaucoup plus agile. Grâce à cette architecture , il est possible d’accélérer la roue arrière extérieure en virage, ce qui aide la voiture à tourner et s’avère très appréciable sur parcours sinueux pour un SUV de ce gabarit.
Extérieurement, la version S se distingue par des extensions d’ailes lui conférant un style plus dynamique, mais pas seulement. Très sophistiquées, elles intègrent aussi des ouvertures en forme de meurtrières conçues pour créer un rideau d’air le long des roues avant afin de réduire les turbulences sur les côtés de la carrosserie. Ce dispositif permet ainsi à l’e-tron S de revendiquer un coefficient de traînée aérodynamique (Cx) de 0,28, voire de 0,26 en carrosserie Sportback à toit fuyant, des chiffres remarquables généralement associés à des silhouettes automobiles beaucoup plus élancées.
L’e-tron S embarque une batterie lithium-ion d’une capacité de 95 kWh autorisant une autonomie de 362 km (368 en Sportback). Au quotidien, le chargeur embarqué de 11 kW permet une recharge complète en 8 h 30 sur wallbox, mais, grâce à l’option 22 kW, cette durée peut être divisée de moitié. Sur long trajet, l’accès à des bornes de recharge rapide proposant un courant continu de 150 kW donne la possibilité de regagner une centaine de kilomètres de rayon d’action en seulement dix minutes. Les prix de l’e-tron S débutent à 96 600 €, 99 200 pour la carrosserie Sportback ■
Les deux moteurs arrière ne permettent pas seulement d’accélérer plus fort, ils aident aussi la voiture à tourner.