SPÉCIALGRANDES ÉCOLES DE MANAGEMENT
sont révélées différentes de ce que les directeurs ■ d’école avaient imaginé : « Certes, la digitalisation était inévitable, mais nous n’avions pas anticipé que les formats d’enseignements changeraient à ce point, pour être plus interactifs et plus dynamiques », confirme Bruno Ducasse, directeur général de Montpellier BS. Tous les procédés sont bons pour capter et conserver l’attention des étudiants ainsi que leur intérêt (voir p. 120). Les enseignants ont dû repenser leurs cours, révolutionnant leur pédagogie. Plus question de faire un cours magistral de deux ou trois heures : les nouveaux formats doivent casser le rythme et la monotonie en introduisant de la flexibilité. On change les outils (allumer des caméras, partager une vidéo, lancer un sondage, constituer des sous-groupes…) et les modalités : 30 minutes de cours traditionnelune discussion-une simulation-un débrief-un jeu collectif ou une période de réflexion individuelle…
« Désormais, il faudra aussi penser davantage en termes de transdisciplinarité. On l’a bien constaté avec le Covid : la crise, comme n’importe quelle autre thématique, peut se regarder sous différents angles : politique, économique, sociétal, environnemental… Ce besoin s’est accéléré », analyse Félix Papier, directeur du programme grande école de l’Essec. Les nouvelles possibilités offertes par le distanciel via le digital paraissent sans limite. Il n’y a ainsi plus de barrières quant au lieu de résidence des personnes qui participent : la taille de l’amphi n’est plus un élément restrictif, et des PDG peuvent intervenir depuis l’autre bout du monde sans impacter l’empreinte carbone. « Les nouveaux modes d’apprentissage nous permettent aussi de “désiloter” les activités de l’école, en mélangeant nos étudiants avec ceux d’autres horizons, comme ceux de l’École 42 (orientation digitale) et de l’École W (orientation communication). Les apprenants peuvent personnaliser et construire leur
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