Le Point

Un générateur d’oxygène sur Mars

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TERRE

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MARS

Si un humain doit poser le pied sur Mars dans les décennies à venir, il faudra impérative­ment qu’il puisse fabriquer de l’oxygène à partir du dioxyde de carbone présent sur place, afin de respirer et peut-être de faire le plein de son vaisseau pour le voyage retour. Avec le démonstrat­eur Moxie embarqué par Perseveran­ce, la Nasa veut prouver que c’est possible.

Sa caméra peut envoyer des images haute définition et éviter au rover de s’engager sur un chemin dangereux, ou détecter des roches intéressan­tes dans un rayon plus large que son mât et sa SuperCam (voir p. 64), qui culmine à 2 mètres.

Pour assurer l’autonomie du rover, la Nasa a fait le choix – comme pour Curiosity – du nucléaire. « Il n’y aurait jamais assez d’énergie avec des panneaux solaires, assure Nicolas Mangold. Le nucléaire est indispensa­ble pour réchauffer le rover, mais aussi pour des instrument­s qui utilisent beaucoup d’énergie comme Moxie (voir ci-contre), et pour le déplacemen­t de ce robot plus gros et plus lourd que les précédents ».

Ultime défi. Les communicat­ions Terre-Perseveran­ce passent par le Deep Space Network, un réseau de trois radiotéles­copes (en Californie, Espagne et Australie) qui couvre l’espace lointain dans toutes les directions, 24 heures sur 24. Mais puisqu’il y a un décalage d’une vingtaine de minutes le temps que les données atteignent Mars, pas question de piloter les robots en direct. « On envoie une série de commandes pour toute la journée et, en fin de journée, le rover restitue les données collectées », explique Franck Montmessin. Deux orbiteurs martiens sont utilisés comme relais : l’européen TGO (de la mission ExoMars, lancée en 2016) et l’américain Maven (2013).

« Notre agenda du jour dépend du passage des orbiteurs », assure Cathy Quantin-Nataf. Sur Terre, les journées de travail des Américains et des Européens sont calées sur les horaires de travail de Pasadena (Californie), siège du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, mais aussi sur les journées martiennes. « Pour suivre les dernières réunions, j’ai dû me lever à 2 heures du matin ! Et, en parallèle, on travaille dans un fuseau horaire extraterre­stre : le jour martien est presque un jour terrestre mais avec 30 minutes de décalage par jour », ironise Franck Montmessin. Ainsi, chaque semaine, la journée martienne se décale de 3 h 30 pour tous : l’organisati­on terrestre est un défi de plus pour les chercheurs !

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