Les biens de prestige ne connaissent pas la crise
aisés qui font leur marché sans aucune inquiétude », relève Nicolas PettexMuffat, directeur général du groupe Daniel Féau-Belles demeures de France. Parmi lesquels un grand nombre d’expatriés (à Londres, à New York…) revenus s’installer dans l’Hexagone ou projetant de le faire à plus ou moins long terme. Satisfecit identique de la part de Marc Foujols, propriétaire de deux agences immobilières de chaque côté des berges de la capitale : « Notre bureau de la Rive gauche vient de vendre un hôtel particulier autour de 20 millions d’euros près du Sénat et du jardin du Luxembourg. » À la tête de Sotheby’s International Realty, France et Monaco, Alexander Kraft ne cache pas son enthousiasme : « Rien qu’à Neuilly-sur-Seine nous avons vendu pas moins de huit hôtels particuliers et maisons d’exception, majoritairement cédés au-delà de 5 millions d’euros. » « Le légendaire charme de Saint-Germain-des-Prés, les belles pierres historiques du Marais, le blingbling de l’avenue Montaigne… Autant de cartes postales de Paris, négociées à plus de 15 000 euros le mètre carré, voire le double pour les panoramas sur la Seine et les monuments de Paris », chiffre Arthur Colarossi, dirigeant de Breteuil Immobilier.
Pour Sébastien Kuperfis, PDG du groupe Junot, le marché de la location de ces «pierres précieuses» n’a pas perdu de son éclat : « Les investisseurs institutionnels s’y intéressent de nouveau. Ils préfèrent placer leurs avoirs sur des actifs résidentiels qu’ils jugent beaucoup plus sûrs que la Bourse, l’immobilier tertiaire ou les locaux commerciaux. » Il est vrai que jusqu’ici la plupart des locataires, a fortiori aisés, paient encore leurs loyers
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