De Hollywood à la Maison-Blanche, le bêtisier des « éveillés »
À San Francisco, le conseil scolaire hésite à débaptiser les écoles George-Washington ou Abraham-Lincoln, d’affreux colonialistes.
À New York, au sein de la prestigieuse université Columbia, on peut assister à des remises de diplômes différentes en fonction de sa race, de son genre et de son orientation sexuelle.
À Washington, Joe Biden est menacé d’obstruction au Sénat s’il ne prend pas plus d’Américains ayant des origines asiatiques ou venant des îles du Pacifique dans son cabinet. Message reçu, le président s’est engagé à ce que son prochain conseiller à la Maison-Blanche soit d’origine asiatique.
À Los Angeles, un professeur de l’université de Californie du
Sud s’est vu retirer un cours après avoir expliqué à ses étudiants qu’en Chine on employait souvent l’interjection
« nà ge », sorte de « euh ». Le mot sonne comme « nègre » en anglais (nigger) et avait provoqué la colère de l’association des étudiants noirs.
À Hollywood, pour qu’un long-métrage remporte l’oscar du meilleur film, il doit présenter au moins un acteur principal issu d’une minorité ethnique ; l’intrigue doit tourner autour des problématiques « féminines, LGBT ou raciales » et 30 % du casting doit être issu de minorités.
À la télévision, le personnage de Pépé le Putois a été mis à la retraite par Warner Bros. Inspiré de Maurice Chevalier ou d’Yves Montand, il est accusé de promouvoir la culture du viol.
publication. À l’institut d’études politiques, dirigé ■ par David Axelrod, ancien conseiller d’Obama, chaque étudiant devait écrire sur un tableau blanc: «Je vote parce que…» «Certains avaient écrit: “… je ne veux pas d’enfants dans des cages”, “… je veux une assurance santé universelle”. Moi, j’ai écrit : “… je ne crois pas que le Covid tuera l’Amérique, mais le socialisme, si”. On m’a traitée de raciste parce que c’était antichinois. J’ai reçu des menaces de mort. » Seul un professeur l’a soutenue en public, les autres lui ont écrit en privé. Lassées, elles ont créé ce journal parce que « l’Université ne remplit pas sa mission ». « On élève une génération de victimes, incapables de communiquer avec ceux avec lesquels ils ne sont pas d’accord. »
Mais il serait faux de croire que seuls les pro-Trump se révoltent. Il suffit de voir les signataires, dans Harper’s Magazine, le 7 juillet 2020, de la « Lettre sur la justice et la discussion ouverte ». Il y a là Sheri Berman, politologue sociale-démocrate. « L’histoire de l’esclavage est si particulière que nous avons l’obligation de nous soucier
« Insister pour qu’Amanda Gorman ait une traductrice noire, ce n’est pas de la politique. » Drucilla Cornell