Rêver d’aérien
rer des lieux qui racontent l’histoire de pionniers, aimer la beauté architecturale qui servit de cadre à leurs épopées et à nos voyages, s’emballer pour des envolées héroïques et ne pas mégoter sur des souvenirs d’enfant. Voici cinq lieux pour rêver d’aérien sans culpabiliser.
VOLER AVEC LES PIONNIERS
au Bourget
Les plus anciens se souviennent avec émotion du petit musée de l’Air qui, à Meudon, dans une manière de hangar à peine amélioré, accueillait les modèles mythiques de Nungesser et Coli, de Blériot et des autres. Transférées dans l’ancien terminal du Bourget, les collections ont été naturellement enrichies, de la conquête de l’espace à Concorde, via l’épopée du Normandie-Niémen, à quelques mètres des jets privés qui font de ces pistes les plus empruntées de ces derniers mois – et sans doute les plus décriées par les élus EELV. Demeure aussi l’incroyable bâtiment de 1937 à l’emplacement de ce qui fut un terrain d’exploit – ici se posa Lindbergh – et le premier aéroport civil de Paris – avant l’ouverture d’Orly. Un long terminal imaginé par Georges Labro, Prix de Rome, dont la salle des Huit-Colonnes, hall distribuant les arrivées et les départs – à la typographie faisant se pâmer les amateurs –, a été rénovée et retrouve sa fonction d’origine d’accueil du public. www.museeairespace.fr.
SAUTER AVEC LA LÉGION
à Calvi
Le 2e REP est désormais le seul régiment parachutiste de la Légion étrangère. Et sa base – le camp Raffalli, à Calvi – fait face à la citadelle qui, dit-on, vit naître Christophe Colomb et attira bien des années plus tard Felix Youssoupov, son épouse Irène, nièce du dernier tsar, Nicolas II, et toute une flopée de Russes – dont un certain Tao, qui y fonda un bar toujours couru des képis blancs. Une cohabitation entre militaires et civils qui se passe bien, comme celle, rare, que l’on retrouve côté pistes : l’aéroport Sainte-Catherine accueille en effet autant d’avions de ligne que de gros-porteurs militaires.
LA LAMPE DU PULITZER
Amsterdam
Installé en bordure de canal dans des maisons des XVIIe et XVIIIe siècles, le Pulitzer Amsterdam s’est offert en 2016 un heureux lifting par le décorateur sud-africain Jacu Strauss. Dans les chambres, certaines pièces du designer britannique Tom Dixon, comme cette lampe de chevet en acier chromé, font sensation. Disponible à l’achat via le site de l’hôtel.
Lampe Bell Tom Dixon, à partir de 580 €, www.pulitzeramsterdam.com