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Des phénomènes étranges dans le jardin de Jacques

Installés rue de la Chambrette voilà 16 ans, Jacques et Aline Soisnard ne comprennen­t pas : depuis deux ans environ, les légumes de leur jardin sont devenus « douteux ».

- Michel Moriceau Jacques Soisnard, 9, rue de La Chambrette, 02.50.75.78.31.

Originaire de la Fresnaye-auSauvage, Jacques Soisnard, 72 ans, est un agriculteu­r retraité. Il est venu s’installer à La FertéMacé en 2000 avec son épouse Aline.

Si cet homme de la terre avoue ne pas être un passionné de jardinage, il a néanmoins trois jardins potagers : l’un, d’environ 120 m2, juste en face sa maison ; et deux autres, de 200 m2 au total, un peu plus loin en ville. On y trouve toutes sortes de légumes : pommes de terre, salades, poireaux, navets, radis… « Ce n’est pas une passion, mais plutôt une obligation, confie-t-il. Comme j’ai une petite retraite, cela permet d’éviter des dépenses. J’ai calculé que mes jardins me font économiser 1 500 € par an. Et puis, c’est aussi bon pour la santé de consommer des produits naturels ».

Car pour l’entretien de ces espaces, Jacques a sa méthode, qui se veut le plus possible respectueu­se de l’environnem­ent. « Je ne m’occupe jamais de la Lune. Il faut simplement que la terre soit bonne. Je ne fais aucun traitement avec des produits phytosanit­aires, à part pour désherber mes allées, et encore, j’utilise de plus en plus du vinaigre blanc, c’est très efficace ».

Durant plusieurs années, ces jardins ont donc été une source de plaisir pour ce couple de Fertois qui en fait profiter également ses enfants. Mais, depuis l’automne dernier, celui de la rue de la Chambrette lui cause du souci. « Nous n’avons pas pu récolter nos légumes dans la moitié de notre jardin. Nous avions 400 poireaux desséchés, des salades aux feuilles noires et des navets douteux, qui ont été perdus, détaille Jacques. En mars dernier, dans l’autre moitié du terrain, une dizaine de pieds de pommes de terre ont jauni et crevé à hauteur de 15 cm. Fin mai, ce sont les planches de semis de salades et de betteraves qui ont jauni à leur tour ».

Depuis, le couple est dans le doute, l’interrogat­ion. Que se passe-t-il dans leur jardin ? Ils font alors le lien avec d’autres événements. « En 2014, j’avais mangé de la salade qui avait noirci, et j’avais eu des problèmes digestifs, mais je n’avais pas fait le lien à l’époque. Et à l’automne 2015, j’ai eu à nouveau des problèmes de santé. On a donc commencé à avoir des doutes sur nos légumes ».

Aussi, une partie du jardin a donc été laissée en jachère et le couple a pris l’affaire au sérieux, en s’interrogea­nt : s’agit-il d’une pollution, d’un acte malveillan­t ? (voilà 8 ans, ce jardin avait été saccagé). « Nous avons fait venir un horticulte­ur qui a regardé de près les pommes de terre crevées, et qui en a déduit qu’il s’agissait d’une rémanence de traitement. Au CFTA, on nous a également

« Des légumes douteux » Une affaire prise au sérieux

Mais, Jacques ne veut pas en rester là : témoignage­s et signatures à l’appui, il va prochainem­ent se rendre à la gendarmeri­e pour déposer une main courante. « Je veux que cela s’arrête. Et si d’autres habitants, de La Ferté ont le même souci, qu’ils me contactent » conclut le septuagéna­ire.

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