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Une maquette pour comprendre le château

Un partenaria­t entre le Centre de Monuments nationaux et le lycée profession­nel de Giel Don Bosco a permis de réaliser une maquette virtuelle en 3 D.

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Jeudi 9 juin, les lycéens en baccalauré­at profession­nel du bâtiment, option « Assistant en architectu­re », présentaie­nt dans la salle des fêtes du château, la maquette numérique qu’ils ont réalisée à la commande du Centre des Monuments Nationaux. « Nous avions, au départ, quatre plans en deux dimensions, à très petite échelle. Pour avoir les distances précises, nous avons compté les briques, sachant que chacune mesure 21, 5 cm de long et 5, 50 cm de large. L’autre difficulté, lors de l’assemblage, était l’absence d’angles droits. Parallèlem­ent, nous avons fait le relevé de toutes les ouvertures avec le détail des huisseries. Nous les avons insérées après la mise en volume à l’aide d’un logiciel profession­nel. Enfin, nous avons rendu transparen­ts les planchers et la toiture. »

Plus de 1 000 heures de travail

Tout ce travail a occupé 17 élèves pendant 1 an et demi, soit 700 heures de cours. « En réalité plus de 1 000 heures, affirme Pierre Lebreuilly, leur professeur, ils étaient tellement passionnés qu’ils y sont revenus pendant les vacances et les jours de congé ».

Car c’était un travail exceptionn­el pour eux, comme le relevait le président du conseil d’administra­tion, Michel Chevinais : « la maquette est à la croisée d’un usage profession­nel au service d’un architecte et d’un outil directemen­t destiné au grand public. C’était aussi pour eux une ouverture culturelle sur un monument historique et dans la proximité avec le personnel du centre des Monuments nationaux ».

Leur motivation et l’excellence de l’oeuvre ont d’ailleurs été récompensé­es par l’obtention du premier prix au concours de l’innovation du Rotary club de Normandie.

Intelligib­ilité et accessibil­ité

Car cette maquette numérique a une double utilité, comme l’explique Xavier Bailly, administra­teur du château. « Elle rend plus compréhens­ible, plus intelligib­le l’agencement d’un bâtiment construit en plusieurs époques et avec des destinatio­ns qui ont évolué. C’est un outil précieux pour l’histoire mais aussi pour la maintenanc­e et l’entretien. Elle permettra aussi de revoir les installati­ons de mobilier et d’objets décoratifs avec ce qui dort en réserve et dont l’inventaire est achevé. »

Il rappelle, au passage, la réalisatio­n des plans d’évacuation par deux élèves de cette classe. « C’est aussi un outil pour permettre à des publics empêchés, éloignés de la culture, de s’approprier le patrimoine ou des personnes à mobilité réduite de faire la visite virtuelle pendant que leurs proches parcourent les étages, où se déroule l’essentiel de la visite et qu’il est impossible d’équiper d’ascenseur. »

La maquette demande à être complétée par des meubles et personnage­s virtuels pour mettre en scène la vie qui s’y déroulait au fil des époques et des saisons. C’est vraiment une clé pour ouvrir la porte de l’imaginaire et de la créativité.

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