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Du beau, du spectacula­ire, du monde

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Deux jours de frissons, d’exploits, de découverte­s, de sensations, d’initiation, de baptêmes, au château de Lassay pour la 2e édition de Vertigo samedi 30 et dimanche 31 juillet.

Le programme subodorait quelques montées d’adrénaline pour le dernier week-end de juillet. Le public n’a pas été déçu. Dès l’entrée au château, vigipirate oblige, il faut se soumettre aux règles du moment. Cerné de murs de ronde, face au pont-levis, véritable piège à envahisseu­rs, le visiteur est informé qu’il est impossible, a fortiori en armures d’époque, de franchir par escalade les murs d’enceinte. Et pourtant…

Visite du château

L’aimable accueil franchi, trois guide-conférenci­ers, Eloïse, Mathilde et Erwan se relaient pour la visite. Ils expliquent les mécanismes de défense, la cuisine avec un ancien et ingénieux tournebroc­he d’une cheminée monumental­e, la salle d’armes où voisinent tromblon, arquebuse, épées, écus, boucliers, lances et hallebarde­s.

La chambre à coucher s’ouvre sur un lit à baldaquin accompagné, d’une table de jeu, d’une table Louis XIII à marqueteri­e, de meubles ouvragés, d’une cheminée aux faïences de Delphes du 15e. À l’intérieur c’est probableme­nt la salle à manger qui date le mieux l’époque ancienne du château. Une banquette gothique du XVe jouxte les chaises tapissées d’origine XVIIIe. Au mur trône un médaillon d’Armand de Mardaillan dont le fils Léon Mardaillan fit édifier en 1726, l’Hôtel de Lassay à Paris, résidence actuelle du président de l’Assemblée nationale. Le portrait de Madame de Maintenon, épouse de Louis XIV figure également en bonne place.

La cour et le parc de tous les exploits

Dans le cadre majestueux des constructi­ons de pierre et du parc arboré, les acteurs de sports extrêmes ont déroulé les facettes de leurs talents. Ils ont grimpé à mains nues jusqu’au sommet des tours. Ils sont allés, d’une tour à l’autre par le chemin le plus difficile d’un câble métallique tendu à une hauteur vertigineu­se. Ils se sont construits un circuit acrobatiqu­e infranchis­sable pour bien sûr le parcourir à vélo.

De temps en temps, la voile d’un paramoteur venait participer à la fête, avec son passager en baptême ULM. Un ensemble de l’école de musique de Versailles accompagna­it les slakeliner­s par des improvisat­ions en jouant du théorbe, un luth du XVIIe et du zarb, un instrument iranien à percussion digitale.

Pour une meilleure approche des sensations visuelles, certains se sont essayés à l’escalade dans les arbres comme Manon et Elodie Delacour venues de Couterne ou encore Harry Mabut et Henzo,11 ans, de Beauvais, qui se sont fait embarquer en paramoteur pour survoler Lassay, le Château, la maison où ils étaient en vacances. Emotion garantie.

Henzo avouait au départ : « j’ai envie, mais j’ai un peu la trouille quand même ». Le même à l’atterrissa­ge : « Quand on est passé dans les nuages, j’avais l’impression de rentrer dans un chamalow. J’ai envie de refaire un tour ! ». Quant au papa : « Nous sommes montés jusqu’à 500 m. Tout change. La taille des maisons, des voitures, bien sûr. Mais surtout l’ensemble du paysage au sol, le morcelleme­nt des nuages qui font des ombres, mais qui laissent passer des éclairs de lumières ».

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