« Moins de proximité »
Un couple de Belges stationné sur le camping de Domfront évoque les difficultés et inconvénients du camping-car.
Christiane, 70 ans et Léon Deprez, 73 ans, habitent La Louvière, entre Mons et Charleroi en Belgique. Camping-caristes depuis une dizaine d’années, ils partent 6 mois par an et parcourent environ 10 000 kilomètres principalement en France. « Nous roulons chaque jour ou presque. Cela peut vite faire exploser le budget surtout dans certains pays où le carburant est très cher », affirme Léon qui a remarqué également « que voyager en camping-car enlève la proximité et le partage avec les locaux. Nous avons trouvé une solution pour avoir davantage de contacts : nous prenons l’apéro dehors et souvent on finit avec des invités ».
« Les automobilistes nous klaxonnent »
En général peu pressés, les camping-caristes prennent le temps sur la route, ce qui « a le don d’énerver certains automobilistes qui n’hésitent pas à nous klaxonner ou à nous faire des doigts d’honneur », s’emporte Léon qui n’hésite dans ce cas à leur rendre la pareille.
Le couple croise beaucoup de camping-caristes lors de ses périples. Il a noué de véritables amitiés mais certains comportements ne sont pas toujours à son goût. « Du fait de la vulgarisation de cette façon de voyager et du manque de savoir-vivre de certains, beaucoup de lieux touristiques pénalisent nos véhicules et il devient très difficile de trouver des places pour passer une journée sur une plage notamment dans le Sud, sans faire de camping sauvage. C’est dommage ».
Pour des raisons de sécurité, Christiane et Léon ont changé leurs habitudes de stationnement. « Avec tout ce que nous entendons ici et là, nous privilégions les aires réservées aux camping-caristes qui sont surveillées ou les petites places dans les villages ».
Dernière petite recommandation du couple, faire attention aux largeur et hauteur du camping-car « sinon gare aux accrochages surtout en montagne et sur les petites routes de campagne… ».