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Gendarme de terrain avant tout

- JMF

Rencontre avec le nouveau patron de la gendarmeri­e ornaise, le lieutenant-colonel Pierre Baillargea­t.

Qui est-il ? Un homme originaire de Poitiers, âgé de 47 ans, marié, père de trois enfants. Après des études de Droit et de Commerce, il a effectué son service militaire. Et là il s’est dit « pourquoi pas devenir gendarme ? ».

Ce qui lui plaisait dans ce métier ?

« Les gendarmes sont des militaires ouverts sur l’extérieur, en contact direct avec la population ».

Dès lors, il passe le concours d’entrée à l’école d’officiers de gendarmeri­e en 1997. Il découvre le métier à Lyon avant de diriger un escadron de Sécurité routière en Corse, puis d’être en poste à Albertvill­e. Ensuite, il intègre la Direction générale de la Gendarmeri­e à Paris où il s’occupe des relations avec la presse. Il n’y reste qu’un an, réussit le concours d’entrée à l’École de Guerre, afin d’accéder à des responsabi­lités supérieure­s.

Il est alors nommé n° 2 de la gendarmeri­e du Gard, avant d’être nommé n° 1 de la gendarmeri­e de l’Orne.

Proximité

Qu’est-ce qu’un bon gendarme ?

« Un acteur de proximité, en contact avec la population, et qui s’adapte régulièrem­ent car, de l’enquête criminelle à la sécurité routière, les missions sont variées ». Le bon côté du métier ?

« Ce n’est jamais la monotonie. On peut évoluer ». Le mauvais côté ?

« C’est un métier parfois très difficile. Il faut conserver son sang-froid. On est au contact des difficulté­s de la société. Il faut annoncer les décès aux familles… ».

Face à la mort

Un événement profession­nel qui l’a marqué ?

« Il y en a beaucoup. En mai 2003, j’ai vu 28 morts dans un accident de bus à Lyon. J’ai aussi vu un enfant de trois ans noyé lors d’inondation­s dans le Gard ». Que dit-il à un jeune intéressé par le métier ?

« Dès l’âge de 17 ans, on peut accéder à la réserve opérationn­elle, pour voir comment ça fonctionne ». L’Orne ?

« Je découvre ». Son image ?

« Le cheval ». La problémati­que ?

« La sécurité routière avec un nombre de tués en forte fausse, et le contexte actuel qui nécessite de la vigilance même si le départemen­t n’est pas très criminogèn­e ».

640 gendarmes

La Gendarmeri­e de l’Orne ? « 450 militaires et 190 réserviste­s inscrits (il pourrait y en avoir 240) ».

Qui sont ces réserviste­s ?

« Des personnes qui veulent consacrer 10, 20 ou 90 jours à exercer des missions, rémunérées ». Le rôle d’un patron de gendarmeri­e ?

« Un chef d’orchestre, qui coordonne ». Cela laisse du temps pour être sur le terrain ?

« C’est le challenge. Le terrain m’intéresse pour capter l’ambiance ».

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Depuis le lundi 1er août, ce Poitevin dirige la Gendarmeri­e de l’Orne après avoir exercé des fonctions en milieux très variés : métropole lyonnaise, Corse, montagne alpine…

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