« Oui, mais pas au détriment des petits paysans ! »
La confédération paysanne de Normandie s’exprime sur la gestion de la crise céréalière et notamment sur le plan d’urgence pour les grandes cultures. « La récolte française 2016 en grandes cultures s’annonce déjà comme une des plus mauvaises en quantité et qualité, rappelle Laurent Leray, porte-parole. Un plan d’urgence par une réduction des charges est indispensable. Il faut aussi remettre à plat le système d’assurance récolte pour le rendre plus attractif et plus efficace. Aujourd’hui, seuls 20 % paysans sont assurés. Les prix des céréales sont tributaires du marché mondial et donc très bas actuellement ce qui montre les limites d’une agriculture mondialisée sans régulation pour garantir des prix rémunérateurs aux producteurs ».
Il dénonce la limitation du paiement redistributif (surprime aux 52 premiers hectares par actif) de la PAC en 2017 à 10 % des aides du 1er pilier au lieu de 15 % ou 20 % démandés par le syndicat. « En cédant à la FNSEA, Stéphane Le Foll a décidé de faire payer les petites et moyennes exploitations pour les plus grandes. Alors que la moyenne des exploitations est à 52 ha est que le paiement redistributif est favorable jusqu’à 90-100 ha par actif, cela représente 75 % des exploitations, c’est bien pour une petite minorité de très grandes exploitations que ce gouvernement «socialiste» vient de faire un cadeau sur le dos d’exploitations plus modestes en surface, surtout en élevage, dont la majoration devait compenser les pertes subies par la convergence des aides à l’ha ».