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Ce que deviennent les animaux errants

- M. M. Contacts : 02 33 64 66 29 pour signaler les animaux ou 06.76.42.59.21 (numéro spécifique de l’agent d’astreinte qui fonctionne du lundi au vendredi de 8 h 15 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 h 30)

Les chiens et les chats errants trouvés sur le territoire de Flers sont capturés et conduits à la fourrière animale municipale. Le lieu vit 24h/24h et 7 jours sur 7.

Les services de la Ville de Flers assurent la capture des chiens et des chats errants signalés sur son territoire. Pour l’accueil temporaire de ces animaux, la commune s’est dotée, depuis 2009, d’une fourrière municipale.

Une structure construite en bordure de la forêt de Halouze, propriété de la Ville, dans un endroit calme et loin des habitation­s.

24 heures sur 24 et 7 jours sur 7

Le lieu vit toute l’année, 24h/24h. Les agents peuvent être appelés à toute heure du jour et de la nuit si un animal errant leur est signalé. Pascal Bouvet et Eric Joubaire assurent le service en journée. Le soir et le week-end, en revanche, ils sont quatre à se relayer. Le téléphone portable peut sonner à tout moment !

Au moins une personne se déplace chaque jour à la fourrière ne serait-ce que pour nourrir les animaux. Le lieu, très bien entretenu, dispose d’un bureau, d’un local technique, de vestiaires et d’une pièce pour entreposer la nourriture. A l’extérieur, neuf box ont été aménagés dont un pour chien dangereux. Un système de trappe permet d’isoler l’animal pour nettoyer le box.

Les box sont très propres et plutôt spacieuses et ouvrent tous sur une grande cour où les chiens peuvent courir ou se promener. Il semble bien que le maximum soit fait pour leur confort « même s’ils préférerai­ent être dehors », pense Pascal Bouvet.

En ce début de mois d’août, la fourrière compte 11 pensionnai­res, sept chats et quatre chiens. « Nous avons cinq box vides. Ce n’est pas tant que ça », assure le profession­nel. La fourrière peut se remplir très rapidement. « Nous pouvons être trois ou quatre jours sans en récupérer puis d’un seul coup, nous recueillon­s trois chiens ».

Le service est déclenché par la mairie sur le signalemen­t d’habitants. L’agent d’astreinte se déplace alors immédiatem­ent. « Nous y allons à deux uniquement quand il s’agit d’un animal dangereux », informe Pascal Bouvet. « L’important, c’est de ne pas se faire mordre ».

Encore des abandons

La grande majorité des interventi­ons concerne des chiens et des chats. Mais le profession­nel est déjà intervenu pour une biche égarée en centre-ville, par exemple. Si l’animal est simplement perdu, les propriétai­res sont contactés. L’animal ne reste que très peu de temps à la fourrière. A ce propos, « l’identifica­tion s’améliore », constate l’agent qui rappelle que la plupart des animaux capturés retrouvent leurs maîtres.

En revanche, les chats et les chiens qui n’ont pas été réclamés à l’issue d’une dizaine de jours sont proposés à une associatio­n de protection animale, en l’occurrence les refuges SPA d’Yvré-L’Evêque, dans la Sarthe, ou de Verson, près de Caen, ou à l’associatio­n La Patte de l’Espoir, près de Domfront. « Nous savons qu’ils trouveront une bonne famille », se réjouit Pascal Bouvet qui ne cache pas son attachemen­t à ses petits pensionnai­res. « Ils savent que nous venons pour les nourrir ou les sortir et ils nous le rendent bien ».

Parmi ces animaux, les agents constatent toujours autant d’abandons. Les chiffres sont « à peu près stables, regrette Pascal Bouvet. En ce moment, nous avons une chienne identifiée sur Caen mais lorsqu’on appelle les gens, ils nous disent que c’est une erreur ». Le profession­nel n’est pas dupe. Il y a aussi une chatte et ses trois petits déposés dans une cage en plastique, il y a peu de temps, devant la porte de la fourrière…

Irène Cojean, adjointe au maire en charge de la structure, tient à rappeler qu’un abandon est réprimé par la loi. « Le contrevena­nt est passible d’une amende de 30 000 € et 2 ans d’emprisonne­ment ».

La fourrière n’est pas un chenil

L’élue ajoute également, « qu’à la différence d’un chenil, la fourrière animale de la Ville de Flers n’a pas vocation à héberger des animaux le temps des absences de leurs propriétai­res ». D’ailleurs, ce service n’est pas gratuit. Pour chaque période de 8 jours ouvrés entamée, cela coûte au propriétai­re 92,30 € pour un chien identifiab­le ; 184,60 €, pour un chien non identifiab­le ; 46,15 € pour un chat identifiab­le et 92,30 € pour un chat non identifiab­le. Ces tarifs ne prennent pas en compte l’identifica­tion des animaux imposée à la sortie de la fourrière, si elle n’a pas été faite.

En 2015, les agents de la fourrière ont réalisé 129 interventi­ons pour 53 admissions. Sur les sept premiers mois de 2016, il y a eu 84 interventi­ons pour 39 admissions.

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Pascal Bouvet s’occupe de la fourrière animale. Ses petits protégés lui « rendent bien » les soins qu’il leur prodigue.

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