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Le casse-tête des mauvaises herbes continue

Gorron continue d’être au meilleur niveau en matière d’environnem­ent. Pourtant, des habitants se plaignent du retour des mauvaises herbes en ville. La situation va-t-elle durer ? Roger Millet, premier adjoint, répond aux questions.

- Propos recueillis par Guillaume Jeanne

Quels ont été les progrès faits depuis deux ans, depuis la participat­ion de la commune au baromètre BDDS* ?

Il n’y a pas eu de grandes nouveautés depuis. Nous avons toujours des panneaux solaires, une chaudière bois. Ce qui change, c’est que nous nous tournons de plus en plus vers le traitement des mauvaises herbes sans pesticides. Nous préférons prendre de l’avance dans ce domaine car cela deviendra sous peu obligatoir­e. Nous travaillon­s aussi à la réduction de la consommati­on d’énergie due aux lampadaire­s. Des riverains sont mécontents de la gestion des mauvaises herbes dans les rues aujourd’hui. Pourquoi reviennent-elles ?

Sans pesticides, on ne peut pas faire autant qu’avec. Les alternativ­es sont l’arrachage mécanique ou la neutralisa­tion par la vapeur. Dans chacun des cas, il faut passer plus souvent. Pour une commune comme Gorron, il nous faudrait embaucher deux personnes pour six mois pour ce travail chaque année, ce qui représente un coût de 60 000 €. C’est trop, pour un bénéfice pas si important. Nous préférons donc concentrer nos efforts ailleurs. Il faut aussi que les gens s’habituent à voir plus de mauvaises herbes. On ne peut pas être contre les pesticides et contre les mauvaises herbes en ville. D’autres techniques que l’arrachage mécanique ou la vapeur sont-elles en cours d’évaluation ?

Oui. En général, en remplaçant les pavés par du goudron, de bons résultats sont obtenus. Qu’en est-il des économies d’énergie par l’électricit­é ?

Les lampadaire­s d’autrefois étaient à vapeur de mercure. Nous sommes en train de les remplacer en lampe à sodium haute pression. L’éclairage est meilleur et consomme moins d’énergie. C’est ce que nous avons appelé le relamping. Dans le même temps, nous faisons aussi la chasse aux lampadaire­s bulles, dès que nous le pouvons. À Gorron, il y en a plein. Les lampadaire­s bulles, c’était ce que nous mettions dans les années 90. Si ça éclairait le sol, ça éclairait aussi le ciel, et c’était donc la source d’une importante pollution lumineuse. Quel est le montant de la dépense ?

Environ 130 000 € en tout.

130 000 € ?

Oui. Mais il faut savoir qu’un lampadaire neuf coûte entre 1 000 et 1 500 €. De plus, par groupe de 40 à 50, il faut leur ajouter une horloge astronomiq­ue, pour les éteindre et les allumer au bon moment, selon la luminosité. Ce sont des dispositif­s onéreux. Pourtant, à ces changement­s sont associées des économies annuelles de consommati­on, de l’ordre de 8 000 € en moins par an. Gorron continue donc ses démarches pour la protection de l’environnem­ent.

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