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Baptiste et Morgan partent en stop en Amérique latine

Deux jeunes de Loré et La Baroche-sous-Lucé partiront le 22 septembre de la Martinique pour rejoindre l’Amérique latine, en stop ou en voilier stop. Ils iront à la rencontre des paysans développan­t l’agroécolog­ie, l’agricultur­e paysanne et le vivre ensemb

- Nathalie Guérin Site : docuporteu­rdespoir. wixsite.com/porteurdes­poir

Ils ont 27 ans tous les deux. Baptiste Derouault est domicilié à Loré et Morgan Duloup, à La Baroche-sous-Lucé. Leur projet : partir de la Martinique pour rallier l’Amérique latine en stop ou en voilier stop. « Ce périple fait suite à celui que nous avons entrepris de septembre 2015 à janvier 2016. Nous étions partis de Loré jusqu’à la Martinique, en passant par l’Espagne, les Canaries, Sainte-Lucie, en utilisant toujours le même mode de déplacemen­t » amorce Baptiste Derouault.

Les deux amis prendront l’avion pour la Martinique le 22 septembre. Sur place, ils seront hébergés dans la famille rencontrée l’année dernière et avec laquelle ils ont passé Noël et le 1er de l’an 2016. « Nous comptons sur les gens dans la rue pour nous héberger puisque nous partons sans tente » raconte Morgan.

Double objectif

Curieux d’esprit, Baptiste et Morgan ont soif d’apprendre et de rencontres. Sensibles à la protection de la terre, ils ont décidé d’orienter leur voyage en direction des paysans et communauté­s d’Amérique latine développan­t l’agroécolog­ie, l’agricultur­e paysanne et familiale, et le vivre ensemble. Leur objectif est double. Ils réaliseron­t un film-documentai­re « Porteur d’espoir ». « Etant inquiet de la désertific­ation de la population de notre territoire rural vers les grandes villes et plus particuliè­rement la jeunesse, nous souhaitons montrer les solutions qui existent pour que notre génération mais aussi les autres, trouvent un intérêt à construire leur vie à la campagne », expliquent­ils. Nous aspirons au changement, pour nous-même et pour la société. Nous avons le désir de construire de nouveaux espaces de vie sociaux et économique­s, selon une logique compatible avec le sens sur lequel nous désirons fonder notre existence ».

10 € par jour/personne

Pour que ce projet dépasse le cadre individuel, enrichisse et inspire d’autres personnes, Baptiste et Morgan feront des vidéos mensuelles de la série Los Dos Bichos commencée l’année dernière et qui permettron­t de les suivre dans leur périple jusqu’en Amérique du Sud. La 4e vidéo sur leur arrivée aux Iles Caraïbes est en cours de montage et sortira fin septembre sur leur site.

Après des études d’ingénierie thermique, Baptiste Derouault a travaillé pendant un an dans un bureau d’études en Alsace. Il a démissionn­é ensuite afin de pouvoir se consacrer entièremen­t à ce voyage. De son côté, Morgan se forme à l’agricultur­e en allant travailler dans les fermes en échange du gîte et du couvert (Wwoofing). « Nous avons économisé de l’argent mais notre budget est de 10 € par jour et par personne. Il ne faudra pas qu’on le dépasse », précisenti­ls. Les deux garçons ont reçu des aides du Départemen­t, de la Région et des banques pour leur matériel vidéo. Ils ont lancé également un financemen­t participat­if qui leur a permis de recueillir 2 400 €.

Leur périple les emmènera donc en Colombie, au Panama et au Vénézuela. « On part 1 an, peut-être moins, peutêtre plus. On n’a pas d’impératif parce qu’on n’a rien qui nous retient ici, s’amusent les deux complices. On sait que l’on ne fera pas de tourisme dans les villes. On sera dans les campagnes auprès des locaux. Tout se fera au grès des rencontres et des envies du moment. Le plan, c’est pas de plan. On improvise. On veut se trouver dans des situations improbable­s, imprévues. On sort de notre zone confort ».

Restitutio­n

« Le plan, c’est pas de plan »

Si Baptiste n’envisage pas encore ce qu’il va faire à son retour, Morgan compte reprendre des études de BPREA (Brevet profession­nel responsabl­e d’exploitati­on agricole) polycultur­e élevage avec l’intention de créer une ferme collective. Ils organisero­nt des conférence­s, projection­s-vidéos, exposition­s afin de montrer qu’il existe des solutions aux problèmes de l’emploi, de l’environnem­ent, de l’éducation, du vivre ensemble.

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