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« Nous ne faisons plus qu’un avec les Bagnolais »

Le 1er janvier 2016, la commune de Saint-Michel-des-Andaines fusionnait avec Bagnoles-de-l’Orne. Après 8 mois, comment les Saint-Michelois vivent ce nouveau départ au sein de Bagnoles-de-l’Orne-Normandie ?

- Michel Moriceau

« Si certains ont eu peur à un moment donné de perdre leur âme, globalemen­t, on peut dire que les choses se sont bien passées. Les habitants n’ont pas vu la différence et les craintes au niveau fiscalité se sont apaisées », se réjouit Sylvain Jarry, maire délégué de Saint-Micheldes-Andaines. Le 1er janvier, en effet, après d’autres tractation­s qui n’avaient pas abouti avec des communes de la Cdc du Pays d’Andaine dont elle est membre, Bagnoles se mariait avec SaintMiche­l, commune de 370 habitants et 670 hectares dont un tiers de forêt.

« Nous avons voulu une fusion totale et c’est pourquoi nos 11 conseiller­s municipaux ont rejoint les 19 de Bagnoles, en intégrant les différente­s commission­s, note Sylvain Jarry. Nous ne faisons plus de réunion de conseil ici. Tous les dossiers sont traités au sein de la commune nouvelle Bagnoles-de-l’Orne-Normandie. Le maire et les adjoints se réunissent chaque semaine, avec un conseil municipal mensuel, souvent le 1er lundi. Pour ma part, je n’ai conservé que le pouvoir de police et l’état civil. Nous avions déjà l’habitude de travailler ensemble avec les élus bagnolais que ce soit pour l’école, l’eau et l’assainisse­ment, le Village du Cheval et cette fusion n’a fait que renforcer les liens ». Cette évolution n’a pas entraîné de changement au niveau des horaires d’accueil de la mairie déléguée, qui restent le lundi et le jeudi, 15 h 3017 h 30. « Pour les démarches administra­tives, les personnes peuvent venir ici ou à la mairie de Bagnoles, poursuit le maire délégué. Cette fusion a toutefois nécessité un travail lourd pour notre secrétaire car il a fallu transférer tous nos biens à la commune nouvelle. Ce qui nécessite à chaque fois un acte administra­tif qui remontre jusqu’à 30 ans ».

Dans le même temps, tous les dossiers, y compris le buget, étant désormais de la compétence de la commune nouvelle, la secrétaire de Saint-Michel est amenée à faire des remplaceme­nts à l’Hôtel de ville de Bagnoles.

En huit mois, les élus ont fait avancer différents dossiers, et notamment au niveau du transport scolaire. « Comme le Départemen­t a décidé d’arrêter le ramassage des enfants de Saint-Michel scolarisés à Bagnoles, qui n’étaient plus assez nombreux, nous avons décidé d’affréter un taxi pour les 4 écoliers concernés ».

Pour ce qui est du Village du Cheval, il est aujourd’hui géré par la régie équestre La Passée après la dissolutio­n du syndicat mixte. « Nous l’avons mis en vente 540 000 € et nous avons eu une vingtaine de visites, mais sans offre. Pour l’instant, notre souci est de sécuriser les lieux, pour éviter les vols et dégradatio­ns ». Ce souci s’ajoute à celui de la procédure judiciaire suite aux malfaçons reconnues dans la constructi­on du manège. « Comme il s’est écroulé avant la réception des travaux, il reste la propriété de ceux qui l’ont construit. Le dossier est donc devant le tribunal administra­tif. Côté assurances, on peut espérer être indemnisés à hauteur de 900 000 €, mais sur les cinq intervenan­ts, seulement deux ont donné leur accord ».

Un travail lourd A vendre Interco

Si la fusion administra­tive est effective, Sylvain Jarry est confiant sur le ressenti des habitants. « Le sentiment d’appartenan­ce à Bagnolesde-l’Orne-Normandie va se faire naturellem­ent, avec le temps. C’est déjà le cas avec Avenir Espoir 2000 et le club des anciens va se rapprocher de celui de Bagnoles ».

Pour ce qui est de l’intercommu­nalité au 1er janvier 2017, Sylvain Jarry se veut prudent. « La Cdc La Ferté/St-Michel va disparaîtr­e : La Ferté rejoindra l’Agglo de Flers et Bagnolesde-l’Orne-Normandie le Pays d’Andaine. Des transferts de biens devront, à nouveau, avoir lieu, notamment pour le Hameau Jacotin. Pour le reste, les tractation­s vont se faire entre les Cdc du Pays d’Andaine et du Bocage de Passais qui ne feront plus qu’une en 2017 », conclut l’élu.

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