Hôpital : la ville souhaite que l’ARS « assouplisse » ses positions
Face aux menaces qui pèsent sur le centre hospitalier du Nord Mayenne, la ville a décidé de se placer du côté des habitants et des salariés de l’établissement.
Le conseil municipal de Mayenne de jeudi soir avait été modifié pour accueillir un point supplémentaire : celui statuant sur la position de la Ville vis-àvis du CHNM, Centre Hospitalier du Nord-Mayenne. L’établissement doit en effet prochainement réduire ses effectifs et son nombre de lits alors qu’il est déjà en surcharge.
La salle du conseil était remplie de salariés, de syndicalistes et de personnes inquiètes quant au devenir de la structure.
À l’issue d’un débat et d’un vote, la commune s’est montrée du côté des agents du CHNM. Elle souhaite que l’ARS des Pays de la Loire, qui est compétente en matière de gestion et d’organisation du système de soin, revoie ses positions. « Le CHNM est un très bel outil. L’ensemble du personnel est remarquable. Nous partageons donc son envie de maintenir une qualité de service », amorce Michel Angot, maire de Mayenne.
Le conseil municipal défend ainsi ceux qui désapprouvent la réduction du nombre de lit et la suppression de postes. « Jeudi 8 septembre, plusieurs centaines de personnes, salariés, et Mayennais, ont manifesté dans les rues de notre ville pour défendre un hôpital public de qualité. Ils ne sont pas des personnes en lutte permanente. S’ils sont si nombreux à manifester leur mécontentement, c’est pour exprimer leur exaspération. L’administration de tutelle, l’ARS, demande encore d’importants efforts financiers. Nous lui demandons d’assouplir ses positions afin que le service public hospitalier de Mayenne continue d’être performant ».
Dans la salle, après le vote, la séance a été suspendue. En effet, des voix se sont élevées pour réclamer plus, estimant qu’un « assouplissement était insuffisant, et qu’il aurait mieux fallu un arrêt total des procédures mises en places » concernant le CHNM. Sitôt ces personnes entendues, la séance a repris.
Octobre
Une motion sera déposée au plus vite en préfecture et à l’ARS par la mairie. Aura-telle
indique Frédéric Heynen, membre du conseil national départemental de l’UDI. « Fermer des lits et supprimer des postes est un non-sens. Je pense que le un effet ? Notamment sur les décisions importantes qui seront prises courant octobre, concernant la diminution de la capacité de l’hôpital ? C’est ce que les syndicats, les salariés, et une bonne partie des habitants de l’ensemble du bassin drainé par l’hôpital espèrent. Pour le moment, l’affaire est en cours de traitement.
Inquiétudes