Claude Lefèvre demande un moratoire pour la future interco
Alors que La Ferté-Macé doit intégrer Flers Agglo au 1er janvier 2017, Claude Lefèvre, Fertois depuis 38 ans, refuse cette perspective, persuadé que ce choix ne profitera pas à la Ville.
« Je suis conscient que les jeux sont pratiquement faits, mais il y a une dernière carte à abattre, avec des modifications possibles » confie Claude Lefèvre, qui a été candidat aux municipales de 2008 et 2014. Ce Fertois de 62 ans vient d’adresser un courrier au Préfet de l’Orne, Isabelle David, et aux deux parlementaires, Joaquim Pueyo, député et Nathalie Goulet, sénatrice. Il leur demande un moratoire « donc une mise en suspension afin de réétudier la nouvelle carte de l’intercommunalité ».
Claude Lefèvre ne comprend pas le choix qui a été fait. « La logique de bassin de vie était de se mettre avec Bagnoles et le Pays d’Andaine. Toutes les personnes que je rencontre me disent : que va-ton faire avec Flers ? Et les 940 signatures recueillies par la pétition du Collectif citoyen confirment cette incompréhension. Beaucoup de contribuables fertois ne veulent pas de ce rattachement. Un référendum ou une consultation l’auraient prouvé. Finalement, c’est un Brexit anglais, mais sans vote ».
Des craintes
La perspective de rejoindre Flers Agglo suscite également des craintes chez ce Fertois. « Si on veut tout perdre, c’est le moment. Si une entreprise cherche à s’installer, elle choisira Flers du fait de ses voies de communication. La Ferté n’a pas d’intérêt à aller avec Flers ».
Par ailleurs, le sexagénaire s’inquiète aussi du mode de fonctionnement. « Avec Flers Agglo, les compétences entretien de voirie et écoles vont rester communales. Ce ne sont pas de petits budgets et nous avons déjà du retard dans ces domaines : combien de rues reste-t-il à rénover et les travaux dans les écoles ? Que dire aussi des déplacements des élus qui devront aller jusqu’à Flers pour les réunions ? » En conclusion, Claude Lefèvre estime qu’il y a eu « une erreur de diagnostic au départ » dans la configuration de la future carte intercommunale ornaise, et il espère qu’il n’est pas déjà trop tard pour y remédier.