80 kg de poissons tués
L’étang de Poirsac a été victime d’une pollution de ses eaux d’origine inconnue. Une grande partie des êtres vivants qu’il contenait sont morts.
La semaine dernière, des témoins, salariés de Rapido, entreprise située à proximité de l’étang de Poirsac, ont alerté la ville à propos de la présence de poissons morts, flottant à la surface de l’eau.
Dès jeudi, les gendarmes, et Roland Chorin, président de la société de pêche, étaient sur place pour constater les faits. « C’est une catastrophe », amorce Roland Chorin. « Nous avons été prévenus par la mairie pour constater les dégâts. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu qu’une pollution avait eu lieu. Nous avons retiré, lundi, 35 à 40 kg de poisson en état de décomposition avancée. Nous avions 10 jeunes inscrits à l’école de pêche qui devaient démarrer la semaine prochaine. Nous allons prévenir les familles : c’est foutu pour cette année. Regardez : l’eau est gris-vert ! Même les herbiers sont en décomposition. Il faut maintenant attendre la dépollution et ensuite seulement on verra si on peut rempoissonner dans des conditions normales. D’ores et déjà on a subi un gros préjudice ».
L’étang est situé en zone artisanale et industrielle. Situé en bas de cuvette, il a fonction de déversoir de pluviales et des eaux d’orage. Il est par ailleurs alimenté par des sources. Son trop plein circule en souterrain et se déverse dans la Mayenne en passant par l’étang MendèsFrance. Les pompiers ont immédiatement fermé les vannes pour contenir la pollution et les gendarmes ont fait des prélèvements d’eau de l’étang pour analyses mais aussi pour les besoins de l’enquête. Un premier constat a établi un PH 5 au lieu d’un PH7 neutre. Il s’agit donc d’une pollution acide extérieure.
80 à 100 kg
Au total, entre 80 et 100 kg d’animaux ont été tués, dont des carpes de 3 kg, des gardons, des brèmes, des carassins.
Pour le moment, il est trop tôt pour faire une réintroduction. Pour se dépolluer, seul, l’étang a besoin d’au moins 2 à 3 mois, et qu’il pleuve suffisamment. Tout lâcher de poissons avant ce délai serait peine perdue. « La solution de vider l’étang, de récupérer les poissons, de remettre de l’eau propre, et de remettre les poissons a été étudiée, mais elle est impossible à réaliser car nous risquerions d’étendre la pollution ».
Que s’est-il donc passé ? Quelle est la source de la pollution ? Est-elle accidentelle ? Volontaire ? Une enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Mayenne. Aucune piste n’est actuellement privilégiée ou écartée.