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Tony Meilhon provoque un incendie dans sa cellule

Tony Meilhon a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Laëtitia Perrais en 2011. Il a mis le feu au matelas de sa cellule, au centre pénitentia­ire d’Alençon - Condé-sur-Sarthe.

- AS

Tony Meilhon, arrivé dans le centre alençonnai­s « au printemps 2016 après une détention chaotique dans plusieurs centres », a mis le feu à son matelas à l’aide d’un briquet.

« Il était en rupture de tabac depuis quelque temps, ce qu’il a du mal à gérer », commente Emmanuel Guimaraes, secrétaire local Force Ouvrière (FO) du centre pénitentia­ire.

« Il s’était déjà manifesté au cours de la journée en refusant de réintégrer sa cellule ou en jetant des objets lors de la distributi­on de repas ».

Fumées très toxiques

C’est aux alentours de 19h30, « au moment du changement entre les équipes de jour et celles de nuit », que le détenu a volontaire­ment provoqué un incendie.

« Un surveillan­t du mirador (la tour de surveillan­ce) a vu une épaisse fumée sortir de la fenêtre et a déclenché l’alarme. Au moment où les agents sont arrivés, la porte était chaude et ils ne pouvaient pas regarder à l’intérieur de la cellule car Tony Meilhon avait placé le matelas devant l’oeilleton. »

Après s’être équipés, les surveillan­ts ont pénétré dans la cellule pour éteindre le feu, « dont les fumées sont très toxiques. »

« Tony Meihlon était retranché mais avait été suffisamme­nt atteint par les fumées pour être transporté à l’hôpital dans la foulée. »

Une tentative de suicide ?

De retour au centre pénitentia­ire dans la nuit, « il a été placé dans une cellule de protection d’urgence, où il ne peut pas attenter à sa vie ».

Était-ce une tentative de suicide ? « On ne peut pas le dire, c’est le psychiatre qui devra évaluer si le détenu avait l’intention de mourir », juge Emmanuel Guimaraes.

En 2013, pour avoir tué deux ans plus tôt Laëtitia Perrais, 18 ans, près de Pornic (Loire-Atlantique), Tony Meilhon avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de 22 ans de sûreté. Une peine confirmée en appel en 2015.

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