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Le monument du Sacré-Coeur est l’oeuvre d’un curé bâtisseur

Le monument du Sacré-Coeur fait partie du patrimoine religieux local. Il a été construit par l’abbé Henri Guillois, dernier curé de la paroisse. L’ancien maire, Bernard Guillaume en connaît l’histoire.

- Nathalie Guérin

Le monument du Sacré-Coeur intrigue le visiteur de passage dans le village. Cet assemblage de pierres de grain et de parpaings scellés au ciment ressemble à s’y méprendre à un château. Etonnant.

En son sommet, cinq tourelles entourent la statue du SacréCoeur, à mi-hauteur, un autel, la statue de Saint-Roch avec son chien et la Vierge Marie. Voilà pour la partie visible du rocher.

Une grotte

Derrière une grille, quelques marches permettent d’entrer dans l’antre de cet amas rocheux. Une sorte de grotte avec des niches abritant les statues de Jésus apprenti charpentie­r, Saint-Roch qui s’appelait autrefois Saint-Jacques-de-la-Brasse, le Sacré-Coeur avec SainteThér­èse ; la Vierge Marie avec l’enfant Jésus et Notre-Damede-Pontmain. « Ce monument qui est l’oeuvre de l’abbé Henri Guillois, dernier curé de la paroisse, a été inauguré en 1936, rappelle Bernard Guillaume, 78 ans, ancien maire de la commune et passionné d’histoire locale. On ne sait pas d’où lui est venue l’idée de l’architectu­re. Il avait fait lui-même les plans et c’est l’entreprise Cagna de Domfront qui l’a construit en hommage au Sacré-Coeur ».

Des lucarnes, des jets d’eau

Le curé bâtisseur avait tout pensé. Il avait fait installer des lucarnes dans les pierres du monument pour laisser entrer la lumière à l’intérieur de la grotte et éclairer les statues.

A l’extérieur, trois jets d’eau à hauteur de l’autel fonctionne­nt pendant les cérémonies grâce à un astucieux montage de tuyaux qui partent d’un récupérate­ur d’eau de pluie.

Un pèlerinage en juin

Suite à une promesse, un pèlerinage a été organisé en juin, le lendemain de la communion solennelle, entre 1942 et 1956. Plus de 100 habitants de Lonlay-l’Abbaye ont marché, en procession jusqu’à la commune de Saint-Roch où l’abbé Guillois les attendait pour célébrer une messe au pied du monument.

Natif de la commune, Bernard Guillaume qui a fréquenté l’école publique du village de 6 à 14 ans, garde un souvenir ému de ce monument. « Le midi et le soir, avec mes camarades d’école, on venait à la grotte pour réciter une dizaine de chapelets avec Louise Levêque, qui était l’une des deux épicières du village ».

Un curé bâtisseur

Dans les années 50, l’abbé Guillois a poursuivi son oeuvre. Grâce à des dons, il a engagé la constructi­on de l’oratoire SainteThér­èse abritant aujourd’hui un magnifique chemin de croix en fonte datant de 1800 offert par des familles de la commune et ses environs ainsi que des exvoto dédiés à Notre-Dame du Sacré-coeur. Le religieux a été également à l’origine du calvaire des Renaudière­s en 1935.

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