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Comment améliorer l’offre de santé sur le territoire ?

En conseil communauta­ire, il a été fait un point sur l’avancement des maisons de santé du territoire. Le moment a été l’occasion d’une prise de parole, et d’un débat plus général sur la situation des soins dans le Nord-Mayenne.

- Guillaume Jeanne

Peu après le traitement du point de la maison de santé d’Ambrières, Laurent Tronchot, maire de Cigné, a pris la parole. « C’est une bonne chose que toutes les Cdc opèrent à la création de maisons de santé, commence-t-il. Néanmoins, cette situation ne doit pas faire oublier qu’aujourd’hui en Mayenne, nous manquons de médecins ».

En plus, l’hôpital de Mayenne, confronté à un plan de réduction par l’ARS (Agence Régionale de Santé), et souffrant d’un manque de praticien « est luimême également menacé, avec des suppressio­ns de lits et de postes. Nous avions une logique de l’humain. Aujourd’hui, c’est une logique économique qui s’impose. Nous y perdons en santé et en emploi. Jusqu’à quand cela va-t-il durer ? », interroge-t-il.

Les autres délégués partagent son avis. « C’est une raison de plus pour s’organiser au niveau de la médecine de proximité », commente Stéphane Sicot, médecin, maire de Fougerolle­s-du-Plessis.

« Mais c’est à l’État de prendre ses responsabi­lités !, surenchéri­t Laurent Tronchot. Notre pays n’arrive même pas à former ses propres médecins, alors que nous avons pourtant plein de chômeurs. Il est obligé de chercher des médecins en dehors et de les ramener. Est-ce ça la grandeur de la France ? ».

Numerus clausus

« Le numerus clausus a été déverrouil­lé, ça va remonter, mais à partir de 2025, seulement, car il faut du temps pour former des médecins », répond Stéphane Sicot.

Faire remonter l’info

« La question est importante mais je ne pense pas que c’est ici que cela va se régler, tente Guy Ménard, pour recentrer la problémati­que au niveau local. Il ne faut pas inquiéter la population. A Ambrières, nous allons bientôt avoir une Maison de santé avec deux généralist­es, trois infirmière­s, un kiné, un podologue. C’est une offre intéressan­te ».

Le traitement de ce point se clôt sur un compromis entre l’ensemble des participan­ts, résumé par l’un d’eux : « Ce n’est pas parce que nous avons des responsabi­lités au niveau local en matière de santé que nous ne devons pas prévenir les plus hautes instances des problèmes que nous rencontron­s. Il faut le faire savoir aux structures de direction, régionale, nationale, il faut faire remonter l’info, c’est le rôle aussi de notre Cdc », car ce qui concerne les grandes échelles concerne aussi les plus petites.

Le rôle de l’Etat

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