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Catalina, du Chili à Bagnoles

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Après avoir été scolarisée à l’école primaire Lancelot à Bagnoles, puis collégienn­e à Notre-Dame à La Ferté-Macé, Marie Quinton a obtenu son bac ES en juin 2016 au lycée Saint-Thomas-d’Aquin à Flers. « Aujourd’hui, je suis encore indécise sur mon avenir profession­nel. Je trouverais bien avec encore un peu de temps, estime la jeune Bagnolaise. J’ai voulu partir aux USA, tout d’abord parce que je veux parler couramment anglais, aussi parce qu’après tout c’est un peu un rêve de vivre l’expérience du lycée américain. Enfin j’adore voyager

C’est à l’occasion d’un salon de l’étudiant qu’elle a découvert l’organisme Wep (voir l’encadré), qui lui a permis de concrétise­r son projet. Fin août, après 8 h d’avion, elle a atterri à New York où elle est restée 3 jours avec d’autres étudiants d’échange. « Ensuite, j’ai repris un avion pour arriver à Manchester, à 20 minutes d’Auburn où je vais passer ces 10 mois. Quand je suis arrivée, j’ai été accueillie par Joanna, qui m’héberge. Elle a beaucoup d’animaux dont des chevaux et cela tombe bien car l’équitation est aussi ma passion ! ».

Debout à 5 h 30

La jeune Normande est donc installée dans le New Hampshire, sur la côte Nord-Est des ÉtatsUnis. « J’habite Auburn, une petite ville très verte avec beaucoup de forêt. Mon quotidien, c’est debout à 5 h 30 pour être en cours à 7 h 10, je prends le bus jaune bien évidemment. Ensuite j’arrive dans mon immense lycée où à chaque fois que je change de cours, je change de classe, de bâtiment et de camarades de classe. La liste des cours est immense. Ici, ils choisissen­t ce qu’ils veulent faire ». Pour sa part, Marie a choisi « Indépendan­t living » et « Family relationsh­ip ».

Si elle part très tôt pour ses cours, la jeune fille est de retour chez elle vers 15 h. « Parfois je vais faire du cheval ou autre, mais je m’occupe ». Grâce à cette immersion, elle a pu dès le départ tester ses capacités linguistiq­ues. « Au début, c’est très fatigant, il faut toujours être attentive et concentrée. Ensuite, je l’avoue, heureuseme­nt que Google traduction existe, ça peut être pratique. C’est vrai qu’au départ la langue est un frein, mais on trouve d’autres moyens de s’exprimer et on se comprend. Pour les cours, c’est un peu compliqué, mais bon ça ira mieux avec le temps », conclut Marie, avec laquelle nous ferons un bilan à mi-parcours fin janvier. Depuis le 4 septembre, et pour 10 mois, une famille bagnolaise accueille une lycéenne Chilienne de 16 ans, venue parfaire son français.

Parents de Léopold, 6 ans, Laëtitia et Arnaud ont franchi le pas voilà 3 ans. « Nous avons découvert l’associatio­n AFS dans le journal et nous avons eu envie de tenter l’expérience, explique Laëtitia. Nous avons reçu en premier Ally, une Chinoise de Hong-Kong, puis Nicole, une Américaine originaire de Pennsylvan­ie ».

Alors qu’il souhaitait marquer une pause cette année, le couple a finalement décidé de continuer. « Ce qu’il faut savoir, c’est que la famille d’accueil le fait bénévoleme­nt, ce qui représente donc un coût supplément­aire, sans compter la responsabi­lité, confie Laëtitia. Mais, l’expérience est tellement riche que nous avons souhaité poursuivre. C’est une ouverture sur d’autres cultures, notamment pour notre jeune garçon. C’est l’occasion aussi pour lui de parler anglais ».

Au départ, cette famille avait reçu la visite d’une représenta­nte d’AFS pour une visite du cadre de vie, du contexte familial afin de s’assurer des bonnes conditions d’accueil. « L’objectif est de permettre au jeune de parfaire son français. Nous lui faisons découvrir le quotidien d’une famille française, la gastronomi­e, mais aussi les sites touristiqu­es. On s’adapte aussi à ses souhaits ».

14 heures d’avion

Début septembre, Catalina Flores, 16 ans, est arrivée du Chili, après 14 h d’avion. « C’est la première fois que je pars si loin de chez moi. Je suis originaire de la région d’Auraucania, à 670 km de la capitale Santiago. J’apprends le français depuis 1 an, mais je ne connaissai­s que le vocabulair­e basique : bonjour, s’il vous plaît merci. Pour moi, la France, c’est le pays de l’amour, de l’ouverture d’esprit. J’aime la culture française, l’accent ».

Catalina est scolarisée au lycée des Andaines de La Ferté-Macé en 1re littéraire. Après quatre semaines, la jeune fille s’est plutôt bien intégrée. « Je comprends 80 % de ce que l’on me dit, mais le plus difficile est de parler. En cas d’hésitation, je passe par l’anglais, avant de voir ensuite la traduction en français dans le dictionnai­re ». Elle s’est également inscrite au club de volley fertois.

Un bon niveau

Régulièrem­ent, la lycéenne correspond via internet avec ses proches qu’elle ne retrouvera qu’en juillet. « Durant les premières semaines, nous l’avons emmenée dans notre famille, raconte Laëtitia, ensuite, nous ferons plus de sorties, comme à la mer, à Paris, au Mont-Saint-Michel, et au ski cet hiver. Catalina a déjà un bon niveau en français, et je pense qu’à Noël, elle sera bilingue ».

Avec trois langues (espagnol, anglais, français), Catalina met ainsi tous les atouts de son côté en vue de la carrière qu’elle souhaite faire dans le commerce internatio­nal.

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